Ferrari enclenche sa relance technique en Autriche avec un nouveau plancher, première étape d’un virage stratégique piloté par Loïc Serra.

Ferrari a décidé de bousculer son programme pour installer des nouveautés sur sa monoplace. L’équipe a décider de ne pas attendre Silverstone et passera à l’action dès ce week-end de course, en lançant une série d’évolutions techniques censées amorcer un véritable tournant.
D’après AutoRacer, la Scuderia va introduire un plancher sur la SF-25 à l’occasion du Grand Prix d’Autriche. Les premiers échos font état d’un changement radical et non d’une simple mise à jour cosmétique. Ce composant est le symbole d’une nouvelle approche plus méthodique dans le but de trouver une solution au caractère imprévisible de la voiture sur l’ensemble des circuits depuis le début de saison.
Depuis Melbourne, Ferrari souffre d’un manque d’efficacité aérodynamique qui empêche les pilotes de viser de meilleurs résultats. Le plancher introduit ce week-end n’est donc pas une évolution isolée : il s’agit du point de départ d’un virage technique conçu pour garantir une meilleure stabilité de la monoplace. En d’autres termes, la Scuderia privilégie désormais la fiabilité et la cohérence à l’innovation à tout va.
Ferrari dévoilera la suite du plan à Silverstone, avec des modifications plus profondes, notamment sur la suspension arrière. L’idée est de valider dès maintenant cette nouvelle direction pour pouvoir se projeter sérieusement vers 2026. L’écurie veut absolument éviter une nouvelle saison gâchée par des tâtonnements techniques.
En attendant, le plancher version Spielberg fera office de test grandeur nature. Ce sera aussi la première vraie évaluation pour Loïc Serra, le nouveau directeur technique, chargé de remettre de l’ordre dans le processus de développement.
Pour l’instant, la moisson est maigre et les résultats sont loin des attentes. L’équipe n’a enregistré aucune victoire en 2025, et Lewis Hamilton est toujours en phase d’adaptation. Hormis sa victoire lors du sprint de Shanghai, le Britannique n’a pas encore vraiment impressionné depuis son arrivée chez Ferrari.
Pourquoi choisir Spielberg pour déployer cette première salve d’évolutions ? La réponse est simple : Ferrari avait délibérément fait l’impasse sur Monaco — circuit trop atypique — et sur Montréal pour des raisons logistiques. En revanche, les circuits d’Autriche et de Grande-Bretagne offrent des conditions idéales pour évaluer la nouvelle orientation technique.
Le succès ou non de ces évolutions pourrait avoir un impact direct sur la confiance qu’accorde la direction de Ferrari à Frédéric Vasseur. Les rumeurs sur un éventuel départ en fin de saison ont refait surface récemment, et le plus troublant, c’est que John Elkann, président de Ferrari ne semble rien faire pour les calmer. Selon le journaliste Ralf Bach, Elkann aurait même laissé filtrer, voire validé, certaines publications à ce sujet dans deux grands quotidiens italiens, tous deux liés à Fiat via leur maison d’édition.