Horner va-t-il simplement remplacer Briatore chez Alpine ?

Libre de tout contrat, Christian Horner devient la cible idéale pour Alpine, encore engluée dans l’influence controversée de Flavio Briatore.

Après le séisme de son éviction de Red Bull le mois dernier, Christian Horner est actuellement l’homme qui alimente toutes les rumeurs. Parmi toutes les destinations évoquées, Alpine semble remporter la palme de l’option la plus plausible. Mais pour y faire quoi ? Et surtout, à la place de qui ? La question agite les esprits, et l’ancien pilote Ralf Schumacher s’est exprimé sur le sujet en opposant deux visions du leadership : celle, moderne, de Horner, et celle, jugée dépassée, de Flavio Briatore.

“L’époque des figures comme Flavio est révolue”. La phrase est signée Ralf Schumacher dans une interview à BILD et elle résonne comme une critique directe de la stratégie d’Alpine. Depuis juin 2024, l’écurie française a en effet confié un rôle de “conseiller exécutif” à Flavio Briatore, figure emblématique et sulfureuse de la F1 des années 90 et 2000.

L’Italien, connu pour son management autoritaire, a déjà imposé sa patte en orchestrant le passage au moteur Mercedes pour 2026 et en poussant pour la titularisation de son protégé, Franco Colapinto. Mais pour Schumacher, ce modèle est obsolète.

“Je pense que l’époque des figures comme Flavio est révolue”, a-t-il déclaré. “Vous avez besoin de personnes techniquement compétentes au sommet, quelqu’un comme Horner. Flavio pourrait alors aider en tant qu’organisateur et réseauteur, comme un visage pour le monde extérieur.”

Pour beaucoup, la présence d’un homme comme Briatore au cœur des décisions en F1 est une aberration. Depuis le “Crashgate”, son nom reste associé à l’un des plus grands scandales de la discipline. Or, la F1 d’aujourd’hui réclame des dirigeants de terrain, architectes d’équipes et stratèges accomplis. Exactement le portrait du Britannique libre de tout engagement.

En 20 ans, Christian Horner a transformé Red Bull, une écurie née des cendres de Jaguar, en une machine de guerre implacable, remportant de multiples titres pilotes et constructeurs. Son départ, suite à une lutte de pouvoir interne, a laissé un vide immense à Milton Keynes, mais a surtout libéré l’un des managers les plus performants de l’histoire du sport.

Pour une équipe comme Alpine, en pleine restructuration perpétuelle et en manque cruel de stabilité et de vision à long terme, l’arrivée d’un tel profil serait une aubaine. Horner n’est pas seulement un manager ; il est l’architecte d’un succès durable. Il sait construire, fédérer et mener une équipe au sommet.

Un scénario vraiment crédible ?

Si l’idée est séduisante, plusieurs questions se posent. Comme le souligne l’expert de Sky Sports, Karun Chandhok, Horner pourrait d’abord vouloir prendre du recul. “Il a été dans la cocotte-minute de la F1 pendant 20 ans”, rappelle-t-il, notant que Horner n’a “jamais manqué une seule course” depuis 2005. Une pause serait amplement méritée.

Cependant, les liens avec Alpine sont bien réels. Briatore, malgré les critiques, est un “vieil ami” de Horner. Steve Nielsen, récemment nommé directeur sportif, est également un visage familier. Le défi de reconstruire une écurie d’usine, avec les moyens du groupe Renault, pourrait être le projet parfait pour un homme de sa trempe.

La vraie question est donc la suivante : Horner accepterait-il de travailler dans une structure où Briatore conserve une influence majeure ? Ou son arrivée signifierait-elle inévitablement la mise à l’écart de l’Italien, relégué à un rôle de simple ambassadeur ?

1 thought on “Horner va-t-il simplement remplacer Briatore chez Alpine ?

  1. la valse des dirigeants chez Alpine a été une catastrophe. On peut soupçonner les Italiens de vouloir couler la marque et, au-delà, les Français. Les Italiens restent maîtres chez eux et le deviennent ailleurs. Voir Essilor-Luxotica, Fiat-Peugeot, BNP-Banca del Lavoro, Generali etc….

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