Cyril Abiteboul est revenu sur son rôle lors du scandale du Crashgate lorsque Piquet Jr a délibérément provoqué un accident pour aider Fernando Alonso
L’année 2009 a été marquée par le scandale du Crashgate impliquant l’équipe Renault, et Cyril Abiteboul se remémore son rôle en se qualifiant d’« idiot utile ». Il admet avoir perçu une « tension » impliquant Nelson Piquet Jr., mais ignorait la véritable raison derrière ces tensions.
Les événements ont débuté lors du Grand Prix de Singapour 2008. Ce jour-là, Flavio Briatore, le directeur d’équipe de Renault, et Pat Symonds, le directeur exécutif de l’ingénierie, ont ordonné à Piquet Jr. de provoquer délibérément un accident pour améliorer la situation en course de son coéquipier Fernando Alonso.
Le crash planifié au virage 17 a entraîné l’entrée en piste de la voiture de sécurité, offrant à Alonso un avantage significatif qui lui a permis de remporter la course, ayant effectué son arrêt au stand juste avant l’intervention de la voiture de sécurité.
Ce n’est qu’en août de la saison suivante, après le départ de Piquet Jr. de l’équipe, que le Brésilien a révélé la vérité derrière son accident au Grand Prix de Singapour.
Abiteboul, alors directeur du développement commercial chez Renault F1, affirme qu’il n’était pas au courant de ces événements et était déconcerté par la « tension » observée lors des discussions de l’équipe avec les pilotes ce week-end-là.
« J’ai été un peu l’idiot utile aussi ! » a déclaré Abiteboul dans le podcast Dans La Boîte À Gants, selon des propos rapportés par PlanetF1: « Nous étions en pleine négociation de contrat avec Piquet. En effet, nous avons vu une voiture finir dans le mur, nous avons vu Alonso avec la bonne stratégie. Nous avons vu que nous avions gagné. »
Il a ajouté : « Pendant ce week-end, j’ai ressenti beaucoup de tensions lors des discussions avec les pilotes, évidemment, mais c’est pourquoi je parle d’un utile idiot : je n’avais absolument aucune connaissance de ce qui se passait à ce moment-là. »
Abiteboul évoque la période tumultueuse qui a suivi la révélation de l’affaire : « C’était un moment très difficile à gérer. Nous devions assumer nos responsabilités envers les personnes concernées, y compris mon patron à l’époque, Flavio Briatore, à qui je devais expliquer que c’était fini. »
Le scandale a eu des répercussions considérables, entraînant le remplacement de Briatore par Abiteboul en tant que patron de l’équipe Renault, alors que Briatore a été non seulement renvoyé mais également banni de la Formule 1.
Abiteboul conclut : « C’était un moment de prise de responsabilité, d’émancipation, de saut dans l’inconnu. C’est compliqué parce que je réalise encore aujourd’hui à quel point je dois à Flavio. À un moment donné, il a commis des erreurs, nous devons être responsables. »
La controverse entourant le Crashgate pourrait encore avoir des répercussions, Felipe Massa ayant intenté une action en justice, estimant que la course « manipulée » lui a coûté le championnat du monde de Formule 1 et des dizaines de millions de dollars.
Abiteboul recuerda el 'Crashgate': "La única vez en la que Renault fue portada del New York Times"#F1
— SoyMotor.com (@SoyMotor) December 9, 2023
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