Williams dans un bourbier après les accidents de ses pilotes

Williams craint de dépasser le plafond budgétaire avec des réparations coûteuses, menaçant le développement de la voiture pour le reste de la saison

La série d’accidents impliquant Alex Albon et Logan Sargeant met Williams dans une situation financière délicate. Le montant des réparations atteint déjà 1,75 million d’euros, menaçant les plans de développement de la monoplace pour la saison.

Soucieuse de finaliser sa voiture 2024 à temps pour le début de la saison et contrainte par des infrastructures vieillissantes, Williams a fait le pari risqué de ne pas construire de châssis de réserve. Un pari qui s’est avéré désastreux dès le Grand Prix d’Australie et l’accident d’Albon en essais libres.

Avec un châssis endommagé et aucun autre disponible, Logan Sargeant a été contraint de céder sa place à Albon pour la course. La réparation du premier châssis a ensuite retardé la fabrication du second.

La crainte d’un nouveau coup dur s’est confirmée lors des essais libres du Grand Prix du Japon avec l’accident de Sargeant. Si sa monoplace n’a subi aucun dégât irréversible, la course a été fatale pour l’autre châssis : Albon et Ricciardo se sont accrochés au premier tour, provoquant l’abandon du Thaïlandais.

Le châssis accidenté a été renvoyé à l’usine de Grove pour réparation, retardant encore la production du tant attendu châssis de réserve. Pire encore, les coûts de réparation explosent et atteignent des sommes astronomiques, laissant planer de lourdes menaces sur le reste de la saison.

Comme toutes les écuries de F1, Williams avait intégré une marge de sécurité dans son budget pour faire face aux dégâts causés par les accidents. Mais personne n’imaginait une telle facture après seulement quatre courses sur les 24 du calendrier.

Malgré des progrès comptables notables et l’arrivée de Peter Kenyon (ancien dirigeant de Manchester United et Chelsea) en tant que conseiller commercial, le respect du plafond budgétaire pourrait freiner le développement de la voiture pour le reste de la saison.

Le risque de nouveaux accidents est toujours présent, obligeant l’équipe à maintenir une marge de sécurité financière. Le budget alloué aux améliorations de la monoplace en pâtira nécessairement.

Le système de points de la F1 ne favorise pas les équipes de fond de grille, rendant chaque point précieux. Or, après quatre courses, Williams n’a toujours pas marqué le moindre point, tandis que ses concurrents directs comme Haas et Racing Bulls ont déjà su tirer leur épingle du jeu.

L’écurie britannique se retrouve face à un défi majeur. James Vowles, directeur de l’équipe, et ses troupes devront faire preuve d’ingéniosité et de résilience pour surmonter cette épreuve et espérer redresser la barre en cette saison 2024.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *