La saison 2021 de Formule 1 débute ce week-end à Bahreïn et Lewis Hamilton a la possibilité de devenir le pilote le plus de titré dans l’histoire (huit), dépassant l’Allemand Michael Schumacher
Le rival N°1 de Lewis Hamilton disposant des mêmes ressources que lui, sera son coéquipier chez Mercedes, le Finlandais Valtteri Bottas, mais depuis quatre saisons qu’ils partagent une équipe, il n’a pas encore prouvé qu’il pouvait assumer ce statut. Avec la meilleure voiture de la grille, il se bat pour finir deuxième du championnat et n’a que neuf victoires à son actif.
C’est peut-être sa dernière chance de battre Hamilton. Leurs contrats ne va pas au-delà de cette saison et le Britannique George Russell frappe à la porte depuis deux saisons grâce à ses bonnes performances dans une équipe en difficulté, bien qu’historique, Williams.
La position du septuple champion du monde est particulièrement inconfortable. Son renouvellement pour cette année a pris plus de temps que prévu alors qu’il était dans la meilleure forme possible pour devenir le pilote le plus titré de l’histoire de la Formule 1 avec huit titres mondiaux. Il pourrait dépasser le « Kaiser », Michael Schumacher, dont le fils, Mick, fera ses débuts en F1 aux commandes d’une Haas, confinée, a priori, aux dernières places de la grille. L’Anglais possède déjà les meilleurs records en matière de victoires (95), de pole positions (98) et de podiums (165).
Finalement, le contrat n’a été prolongé que pour cette saison. Avec un Hamilton qui a déclaré après l’officialisation qu’il n’y avait « pas besoin de planifier quelque chose d’autre pour l’avenir », l’inconnu demeure. Il montre ostensiblement que sa tête est de plus en plus en dehors du monde de la course. Des doutes qui se sont déplacés en piste lors des essais de pré-saison à Bahreïn.
Mercedes n’a jamais été du genre à montrer ses cartes jusqu’au moment de vérité, mais elle est passée de l’impressionnant en 2020 avec son « DAS » – direction à double axe qui permettait de réduire la traînée aérodynamique dans les lignes droites pour gagner en vitesse et mieux préserver le pneu – à des problèmes de fiabilité dans les deux voitures et des problèmes de pilotage chez Hamilton, qui n’a pu boucler aucun tour sans problème lors de ses simulations de qualification.
Helmut Marko, conseiller sportif de Red Bull a été chargé de mobiliser ses troupes avant la pré-saison en assurant que leur objectif est de ramener le titre à la maison et que la marque japonaise Honda a amélioré son moteur pour le mettre à la hauteur de Mercedes. Ils l’ont prouvé lors du test avec un Max Verstappen en tête des feuilles de temps.
Le Néerlandais émerveille chaque saison les amateurs de Formule 1, mais jusqu’à présent, il n’a pas eu de voiture compétitive pour se battre avec Hamilton chaque week-end. Oui, il l’a fait dans certains Grands Prix mais sa patience a des limites. Avec un changement de règlement aussi important à l’horizon et des places de prestige disponibles sur la grille, Red Bull doit fournir, au-delà des mots, une voiture candidate au titre à son enfant prodige.
Et à ses côtés, ils ont mis en place un problème difficile à résoudre. Le Mexicain Sergio Perez a signé avec l’équipe de la boisson énergisante pour être une véritable concurrence pour Verstappen. L’amener à la limite comme Daniel Ricciardo (désormais remplaçant de Carlos Sainz chez McLaren). Chez Red Bull, il n’y a pas de place pour le doute.
Un milieu de grille plus ouvert que jamais
Derrière, le milieu de grille semble plus ouvert que jamais. McLaren est passé du moteur Renault à celui de Mercedes, ce qui, a priori, augmentera encore sa progression après avoir terminé troisième du championnat du monde des constructeurs la saison dernière.
Aston Martin (anciennement Racing Point) et Alpine (anciennement Renault) étaient déjà sur les podiums et des victoires en 2020 et avec si peu de changement dans les règlements, cela devrait rester ainsi. La grande inconnue, c’est Ferrari.
La marque italienne historique arrive après une année 2020 à oublier. Sixième du championnat du monde des constructeurs et ses deux équipes clientes, c’est-à-dire motorisées par Ferrari, ont terminé huitième et neuvième. Une pénalité de la FIA, dont il n’y a pas encore eu de détails officiels, pour des irrégularités dans l’unité de puissance a érodé les performances de la Scuderia.
Un revers après une année 2019 où ils se sont distingués par leur grande vitesse de pointe et une année 2018 où seules les erreurs de l’Allemand Sebastian Vettel ont privé Ferrari de se battre jusqu’au bout pour le titre. Si cette sanction, comme l’indique la rumeur dans le paddock, n’est que pour une seule saison, Ferrari sera de retour.
L’équipe italienne a opté pour l’Espagnol Carlos Sainz au lieu du quadruple champion du monde de F1. Le « 55 » arrive dans l’équipe légendaire au meilleur moment de sa carrière après avoir brillé pendant les deux années qu’il a passées chez McLaren, au cours desquelles il a mené la croissance de la marque pour devenir un nom parmi les grands de la F1.
Sainz, pour son premier test avec la voiture de cette année, a terminé troisième au classement général lors de la dernière journée d’essais à Bahreïn. Quelques jours de tests au cours desquels il faut prendre les résultats avec des pincettes, mais être en tête est toujours bon signe.
Fernando Alonso et de retour
Les fans espagnols comptent sur lui. Fernando Alonso est de retour. Après deux saisons d’absence du paddock, le double champion du monde (2005 et 2006 avec Renault) a décidé de revenir. La saison 2021 servira à s’acclimater car il est conscient que si les choses vont au moins aussi bien que la saison dernière, il pourrait revenir sur le podium.
C’est le rêve de l’Espagnol, et de nombreuses équipes et pilotes. La nouvelle réglementation devrait changer l’ordre établi en F1 et Alonso croit au projet qu’Alpine -ex-Renault- lui a présenté.
Parmi ses prédécesseurs, seuls trois ont réussi à remporter à nouveau un titre : Juan Manuel Fangio – un grave accident à Monza lors d’une épreuve hors piste en 1952 l’a écarté cette saison – Niki Lauda et Alain Prost sont revenus et ont gagné. Alan Jones, Nigel Mansell, Michael Schumacher et Kimi Raikkonen n’ont pas subi le même sort après leur retour.
Une saison de continuité mais avec un espoir renouvelé
La Fédération internationale de l’automobile (FIA) a décidé, afin de réduire les coûts liés au coronavirus : le châssis devait être pratiquement le même, mais chaque équipe dispose d’un nombre limité de « jetons » (jokers) pour apporter des modifications aérodynamiques.
Plus personne ne pourra se cacher car du vendredi 26 au dimanche 28, les performances réelles de chaque équipe seront visibles.
