Rossi descend la FIA : « L’argent prime sur le mérite »

La polémique se poursuit après la décision d’AlphaTauri de ne pas signer l’américain Colton Herta, qui n’avait pas suffisamment de points pour sa SuperLicence

« J’ai gardé ma bouche fermée assez longtemps, alors voilà ». C’est ainsi qu’Alexander Rossi, une vieille connaissance de la Formule 1 et l’un des pilotes les plus populaires dans le monde de l’IndyCar, ouvre son discours sur Twitter. Jusqu’à présent, dans sa carrière à l’étranger, il a remporté l’Indy 500 (en tant que rookie), huit victoires au championnat et 28 podiums.

Le sujet sur lequel le Californien de 30 ans a voulu s’exprimer est, bien entendu, « l’affaire Colton Herta », qui a rendu furieuse toute la communauté des pilotes du championnat outre-Atlantique. L’histoire est désormais connue : le jeune pilote de l’équipe Andretti Autosport a été choisi par AlphaTauri pour remplacer Pierre Gasly en 2023, qui se dirige désormais vers Alpine.

Cependant, Herta n’a pas assez de points sur sa SuperLicence pour pouvoir entrer directement en F1 et la FIA a décidé de ne faire aucune exception, forçant Helmut Marko à se tourner vers un autre profil, avec le néerlandais Nyck de Vries.

Rossi, qui est le coéquipier de Herta en IndyCar, n’a pas hésité à faire part de ses critiques. En fait, plus que le système de la SuperLicence lui-même, c’est tout le parcours qui mène un pilote jusqu’aux portes de la F1 qui est dans sa ligne de mire.

« J’en ai marre de cette lutte pour les points de la SuperLicence », a écrit Rossi dans son long message posté sur Twitter. « Le principe de ce système était d’empêcher les gens d’acheter leur place en F1 et de permettre au talent d’être le facteur de choix. C’est une bonne chose. Nous sommes tous d’accord pour dire que Colton a le talent et les capacités pour aller en F1. Il est également formidable et il devrait pouvoir saisir cette opportunité si elle lui est offerte. Point final ».

Poursuivant son analyse approfondie, Rossi s’est ensuite attaqué avec force au poids excessif que l’argent joue encore dans le sport automobile. « Le sport automobile reste encore le sport le plus médiatisé, dans le monde, où l’argent peut l’emporter sur le talent. Ce qui me déçoit et qui, de mon point de vue, représente le problème fondamental », a ajouté Rossi, « c’est que l’aspect sportif passe souvent après le business. »

« Il faut mettre en place une méthode qui empêche les équipes de choisir les pilotes uniquement sur la base du soutien financier dont elles disposent. En fin de compte, ce sont ces décisions passées, qu’elles soient motivées par l’appât du gain ou la nécessité, qui ont coûté à Colton la chance de décider lui-même de changer de voie et de courir en F1. Pas de points sur le permis ».

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