Qu’est-ce qui ne va pas avec tous les moteurs Mercedes ?

Hamilton, cinquième, est le premier des moteurs Mercedes, mais quatre clients ferment la grille de Bahreïn. Aucune explication cohérente sur ce qui se passe

Le moteur le plus puissant lors des derniers événements de 2021 qui a permis à Hamilton et Bottas d’avoir plus de performance que Honda, à été le pire à Bahreïn. En effet, après Hamilton (5e) et Russell (9e), il faut aller jusqu’au 13e pour trouver Lando Norris. Mais ensuite, Latifi, Stroll, Ricciardo et Hulkenberg ferment la marche du peloton au départ de la course de dimanche à Sakhir (16h00), tous équipés de moteurs Mercedes.

L’équipe parle officieusement d’une série de problèmes, comme le nouveau design de la voiture, avec des pontons si étroits qui ne permettent pas d’utiliser le moteur à son plein potentiel en raison de problèmes de surchauffe. Il y aura également une petite solution temporaire pour le GP d’Arabie la semaine prochaine et d’ici la troisième course, en Australie, le problème devrait être résolu.

D’autre part, les rebonds ou le « marsouinage » de la nouvelle W13 en fin de ligne droite obligerait ses pilotes à lever le pied de l’accélérateur plus tôt, ce qui entraînerait une perte de vitesse. Mais cela n’expliquerait pas non plus pourquoi les quatre plus mauvaises vitesses de pointe sont celles de Hulkenberg, Stroll, Ricciardo et Russell et pourquoi Latifi (5e) est le premier des moteurs Mercedes, 4 km/h derrière Honda et derrière le moteur Renault de Fernando Alonso.

Le design n’explique pas non plus ce qui se passe. Une théorie est que les voitures à moteur Mercedes ont eu recours à un design de ponton étroit et compact, comme c’est le cas chez Mercedes, McLaren, qui surchauffe également, ou Williams, avec des côtés plus étroits derrière la W13.

Et Aston Martin ? Leur AMR22 est doté des pontons les plus larges et les plus longs de la grille et d’une rangée d’ouvertures supérieures qui pourraient extraire la chaleur de l’Etna si nécessaire. Et pourtant, ils sont aussi dans une position tout à fait inhabituelle, même pas dans leurs pires jours en tant que Force India.

Défaut d’adaptation au nouveau biocarburant E10 ?

Une explication plausible serait qu’ils n’ont pas réussi à compenser la vingtaine de chevaux perdus au profit du nouveau biocarburant E10 autorisé en 2022, qui contient 10 % d’éthanol (alcool végétal) ajouté à l’essence fossile. S’ils ont également perdu de l’énergie, cela pourrait expliquer ce qui s’est passé au début de l’année.

La comparaison, fournie par Formula1.com, en termes d’inversion de la hiérarchie entre la grille de Bahreïn 2021 et 2022, est assez frappante, en calculant la position moyenne des deux voitures de chaque équipe. Aston Martin ferme la marche avec Williams et McLaren, et Mercedes passe de la deuxième à la troisième place.

La course dira s’il s’agit d’un problème dans la quête de la puissance maximale et s’ils sont capables de compenser le désastre de samedi, ou si c’est structurel. En cette année où les moteurs sont gelés jusqu’en 2025, la sonnette d’alarme est tirée à l’usine de Brixworth, qui fabrique tous les moteurs de F1 de Mercedes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *