Stefano Domenicali aura quelques questions fondamentales à aborder lorsqu’il prendra ses fonctions de directeur général de la Formule 1 en janvier.
L’annonce choc de Honda vendredi dernier, selon laquelle ils partiront fin 2021, laisse la catégorie reine du sport automobile avec seulement trois motoristes et aucun signe tangible de nouveaux venus.
Les constructeurs automobiles ont connu des hauts et des bas tout au long des 70 ans d’histoire du sport, Honda ayant récemment vendu son équipe et s’étant retiré de la construction en 2008 après un crash financier mondial.
Cette fois, cependant, la justification – se concentrer sur la technologie à émission zéro telle que les piles à combustible et les batteries – semble plus compréhensible.
« La Formule 1 risque maintenant de perdre un peu de sa pertinence pour les constructeurs automobiles, et en particulier pour les constructeurs qui ne sont pas encore investis dans ce sport, parce que le monde des véhicules évolue beaucoup plus vite qu’on ne le pensait il y a cinq ans », a déclaré à Reuters Mark Gallagher, ancien responsable des moteurs de Cosworth F1.
« Je pense que la décision de Honda, bien que choquante, est tout à fait conforme à ce qui se passe dans le monde entier », a ajouté l’ancien directeur du marketing de Jordan, Jaguar et Red Bull. « Pour la Formule 1, cela pose des questions assez fondamentales sur ce qu’ils vont faire au cours des trois ou quatre prochaines années ».
En revanche, la Formule E entièrement électrique compte 10 constructeurs cette saison, dont les quatre grands d’Allemagne que sont Audi, BMW, Mercedes et Porsche.
Les coûts sont beaucoup moins élevés en Formule E et ils bénéficient également d’une exclusivité de 25 ans en tant que seule série de monoplaces électriques reconnue par la FIA.
Le fondateur de la série, Alejandro Agag, a déclaré à Reuters que si le sport automobile à combustion avait un avenir, l’électrification était une tendance irréversible.
« Des choses comme la pandémie de COVID ont en fait accéléré ce processus parce que l’ensemble du monde des affaires parle du fait que le monde post-COVID devrait être plus vert », a déclaré Gallagher.
« La Formule 1 se trouve dans une position légèrement peu enviable d’être mariée aux technologies basées sur les combustibles fossiles à un moment où le reste du monde évolue dans une direction différente ».
Le prochain changement de réglementation des moteurs est prévu pour 2026.
L’année dernière, il a présenté un plan de développement durable visant une empreinte carbone nette zéro d’ici 2030. Les moteurs V6 turbo-hybrides actuels, utilisés depuis 2014, ont un rendement thermique supérieur à 50 % et produisent plus de puissance avec moins de carburant que tous les autres.
Le patron de Renault F1, Cyril Abiteboul, a déclaré que la question de la pertinence était essentielle et que le sport avait besoin d’un message plus clair « pour gagner la bataille de la perception ».
Il a déclaré à Reuters que la Formule 1 devait trouver son propre style et son propre espace. « La technologie n’est bonne que si vous parvenez aussi à faire passer votre message et c’est ce que nous ne parvenons pas à faire », a déclaré le Français.
« Je crains que lorsque vous perdez une bataille de perception, il soit très difficile de renverser la situation. Il se peut que nous devions accepter un écart suffisant par rapport au moteur/groupe motopropulseur actuel, de sorte que nous puissions également réinitialiser la perception de ce que nous faisons ».
Pour Abiteboul, cela signifie qu’il faut accélérer le rythme en matière de durabilité et d’économie.
« Stefano Domenicali a ce sujet à traiter en priorité, c’est certain », a-t-il déclaré à propos de l’ancien patron de l’équipe Ferrari et PDG de Lamborghini, qui succède à l’Américain Chase Carey.
Honda est un coutumier du fait dans l’histoire de la F1 ils n’ont pas cessés ces passages avec des coupures ce ne sont pas gens fiable on ne peut pas leurs faire confiance.