La F1 contrainte de passer à l’électrique par la commission européenne ?

L’interdiction par la Commission européenne de la production de moteurs à combustion à partir de 2035 nous donne un indice sur ce que seront les moteurs du futur en F1

L’interdiction par la Commission européenne de l’utilisation de moteurs à combustion dans les voitures routières à partir de 2035 nous donne un bon indice de ce que seront les moteurs du futur en F1. En plein milieu des négociations sur le règlement 2025, cette nouvelle en provenance de l’UE est très susceptible de jouer un rôle clé dans les plans futurs de la catégorie reine.

Depuis ses débuts, la Formule 1 – et le sport automobile en général – est un laboratoire ambulant dans lequel les marques participantes développent des technologies qu’elles appliquent ensuite à leurs voitures de tourisme. Que ce soit en termes de moteurs, d’aérodynamisme ou de sécurité.

Aujourd’hui, alors que les quatre motoristes actuels négocient – avec le groupe Volkswagen – sur ce que sera la future génération de moteurs en 2025, la Commission européenne a confirmé que les voitures qui émettent du dioxyde de carbone ne pourront plus être vendues à partir de 2035. Cette mesure concernera donc aussi bien les voitures à essence que les voitures diesel, ainsi que les différentes formes d’hybridation qui existent sur le marché.

Par conséquent, Mercedes, Ferrari, Renault – et potentiellement Porsche et/ou Audi – n’auront aucun intérêt pour la Formule 1 avec des moteurs hybrides ou à combustion interne. Peut-être que la réglementation de 2025 ne sera pas en vigueur en 2035. Mais bon, on ne sait jamais. La logique veut donc que les futurs moteurs de 2025 soient soit entièrement électriques, soit à hydrogène, et dans les deux cas, il faut tenir compte de deux conflits politiques.

La première est que le très long mandat de Jean Todt en tant que président de la FIA prend fin en décembre 2021. Le Français a déjà fait savoir à plusieurs reprises qu’il souhaitait quitter ses fonctions en laissant une grande empreinte sur l’avenir du sport automobile, ce qui nous amène à penser qu’il orientera la F1 vers l’hydrogène. L’hydrogène a déjà été testé par Toyota au Japon, au Dakar et sur le championnat du monde d’endurance. Cette option ne semble pas impossible, malgré le court délai qui nous sépare de 2025.

D’autre part, la Formule E a l’exclusivité d’être la première catégorie pour les voitures entièrement électriques sur circuit par la FIA jusqu’en 2039. En d’autres termes, si la F1 voulait être entièrement électrique d’ici 2025, elle devrait soit trouver un accord avec Alejandro Agag, soit fusionner avec la Formule E. Un sujet qui a déjà été abordé dans un passé récent.

En parallèle, et pour compliquer l’équation, la F1 a besoin que le groupe Volkswagen revienne en F1, soit avec Porsche, soit avec Audi, soit avec les deux. Et pour qu’il y ait plus de pilotes, les Allemands ont demandé un tout nouveau moteur en 2025 pour l’égalité des chances. Cela signifie qu’il pourrait être électrique – Porsche et Audi ont des équipes en Formule E – ou à hydrogène. En outre, Volkswagen a exprimé son intérêt pour la présence de moteurs à quatre cylindres dans la prochaine génération de F1.