L’arrivée de Sergio Pérez chez Cadillac pour 2026 se précise : une décision pragmatique pour allier performance, expérience et image.
Le projet Cadillac F1 s’apprête à poser la première pierre de son édifice sportif. Après des mois de spéculations, un accord entre l’écurie américaine et Sergio Pérez pour la saison 2026 serait sur le point d’être finalisé, avec une annonce attendue aux alentours du Grand Prix d’Italie. Ce partenariat, s’il se confirme, ressemble moins à un pari audacieux qu’à une alliance relevant de l’évidence stratégique, tant les intérêts des deux parties semblent converger.
Pour une nouvelle équipe comme Cadillac, qui fera son entrée dans un environnement ultra-compétitif, le choix de Pérez est une décision qui minimise les risques. L’écurie s’offrirait un pilote possédant une expérience de plus d’une décennie en Formule 1, capable de guider le développement technique et d’endurer les difficultés inhérentes à une première saison.
Son profil de “pilote du dimanche”, réputé pour sa gestion des pneumatiques et sa capacité à marquer des points importants dans le milieu de peloton, est précisément ce dont une nouvelle structure a besoin pour construire sa légitimité. Un avis partagé par son ancien coéquipier Max Verstappen, qui a récemment qualifié Pérez de “très bon choix, surtout pour une nouvelle équipe”, rappelant ses performances solides chez Force India et Racing Point.
Au-delà de l’aspect technique, Sergio Pérez représente une puissance commerciale considérable. Soutenu par des sponsors mexicains et nord-américains majeurs comme Telcel et Claro, il est un atout marketing de premier plan pour une marque américaine comme Cadillac, qui cherche à se dynamiser sur son marché domestique et en Amérique Latine.
De son côté, Sergio Pérez trouverait chez Cadillac un projet idéal pour le second acte de sa carrière. Après une année sabbatique, qui s’est avérée salutaire suite à son départ sous pression de Red Bull, il arriverait avec une motivation renouvelée. Les difficultés rencontrées par ses successeurs dans le baquet de la deuxième Red Bull ont d’ailleurs apporté une forme de validation à ses propres performances. Chez Cadillac, il ne serait plus le coéquipier d’un talent générationnel, mais le leader incontesté, la pierre angulaire autour de laquelle l’équipe pourrait se construire.
Cette probable association révèle également la stratégie globale de l’écurie. Le directeur de l’équipe, Graeme Lowdon, a confirmé que l’expérience était un critère important, mais pas le seul. L’hypothèse la plus probable est de voir Cadillac adopter une approche classique et équilibrée en associant un vétéran comme Pérez à un jeune pilote prometteur. Le nom de Felipe Drugovich, pilote de réserve Aston Martin très apprécié pour son travail en simulateur, est cité avec insistance pour occuper le second baquet. Le pilote de réserve, Valtteri Bottas fait également partie des candidats potentiels
En sécurisant un pilote du calibre de Pérez, Cadillac ne s’offre pas seulement un pilote, mais une assurance. C’est une décision pragmatique qui témoigne d’une approche réfléchie et ambitieuse pour son entrée en Formule 1.
