Alfa Romeo motorisée par Mercedes en 2022 ?

L’information selon laquelle l’équipe italo-suisse chercherait des moteurs Mercedes pour 2022 a secoué les réseaux, mais personne ne sait si c’est vrai

C’est peut-être dû au manque d’action sur la piste lors du GP de Belgique, mais il n’en reste pas moins que les choses se sont animées en dehors du circuit, et ce mardi a été agité en termes de rumeurs. Une fois de plus, on parle de Kimi Raikkonen qui prend sa retraite et de Bottas qui prend sa place chez Alfa Romeo, de George Russell qui va chez Mercedes, d’Alex Albon, de Nick De Vries… Une seule rumeur a retenu l’attention.

Les réseaux sociaux étaient en ébullition avec la nouvelle que Sauber, qui court actuellement sous la marque Alfa Romeo, serait en négociation pour quitter Ferrari et avoir des moteurs Mercedes à partir de 2022. L’origine de cette information est le site allemand Sport1. Selon eux, l’un des propriétaires de l’équipe, Finn Rausing (l’un des milliardaires suédois venus avec Marcus Ericsson), discuterait avec Ola Kallenius, devenu PDG de Daimler, la société mère de Mercedes.

Dans le sillage de cette conversation, outre Bottas, Nick De Vries, un autre pilote protégé par Mercedes, viendrait également. C’est précisément pour cette raison que son nom est envisagé chez Williams, qui a un accord technique avec les Allemands jusqu’en 2025.

Le mariage Sauber/Mercedes serait la réédition d’un partenariat qui a duré dix ans. L’équipe suisse a été la porte d’entrée pour le retour officiel des Allemands à la compétition. Au début, avec des prototypes et plus tard, dans la F1 elle-même. L’équipe suisse a fait son entrée dans la catégorie en 1993 avec un fort soutien, mais en raison de problèmes financiers l’année suivante, elle a rejoint McLaren et le reste appartient à l’histoire.

Le récit n’est pas sans intérêt, cependant, il est nécessaire d’y jeter un regard serein. Sauber et Alfa Romeo ont annoncé il y a quelques semaines le renouvellement de leur accord de sponsoring jusqu’en 2024. Bien qu’elle ait déclaré que le contrat serait évalué chaque année et que Ferrari n’aurait pas autant d’influence sur le choix des pilotes, il est difficile de croire qu’une entreprise automobile appartenant à une méga-corporation (Alfa Romeo est maintenant sous la houlette de Stellantis, résultat de la fusion entre PSA et FCA) accepterait d’utiliser le moteur d’une entreprise d’un groupe concurrent.

Bien qu’elle ne fasse plus formellement partie du groupe FCA, et donc de Stellantis, Ferrari est toujours liée de manière ombilicale à ce groupe en raison de la participation de l’entreprise familiale Agnelli, Exor. Actuellement, l’indice le plus probant est la présence de John Elkann. Le petit-fils de Gianni Agnelli, l’architecte de l’expansion de Fiat dans les années 1960 et 1970, a cumulé jusqu’à cette semaine le poste de PDG et de président du conseil d’administration de Ferrari, tout en étant président du conseil d’administration de Stellantis. De cette façon, Ferrari et Alfa Romeo continuent d’avoir beaucoup en commun.

Aujourd’hui, le règlement sportif de la F1 stipule qu’un fournisseur ne peut approvisionner plus de trois équipes sans l’approbation de la FIA (point 8.3). Mais que cette autorisation est liée à l’accord des autres fournisseurs (point b de l’annexe 9 du règlement sportif). Mercedes fournit quatre équipes, mais a obtenu l’approbation des autres. Dans une consultation faite par Red Bull lors de l’annonce du retrait de Honda, Toto Wolff a informé qu’il ne pouvait pas fournir une équipe de plus, mais le contexte était différent. Faut-il équiper un concurrent direct ?

Et il y a aussi l’aspect politique : s’il n’y a pas de changement dans la composition actuelle, les Allemands auraient la moitié de la grille sous leur responsabilité. Ferrari n’aurait pas non plus intérêt à ce déséquilibre des forces et Renault envisage avec intérêt un partenariat afin d’accroître son développement. Peut-être que pour répondre aux besoins de Sauber, une équipe devrait quitter Mercedes. Mais qui ?

Bien que cela puisse être faisable, un tel changement semblerait même réalisable pour 2023. Mais pour 2022, cela ne semble pas si probable. Mais la F1 est remplie d’histoires improbables.

1 thought on “Alfa Romeo motorisée par Mercedes en 2022 ?

  1. Si jamais Sauber Alfa Roméo prenait des moteurs Mercedes, ils ne pourront plus utiliser le nom d’Alfa Romeo car il n’y aurait aucune raison de l’utiliser.

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