L’avenir d’Alpine s’invite dans la guerre médiatique : Wolff raille l’idée d’un trio Horner-Briatore-Ecclestone en parlant de « mafia ».

La rumeur d’un retour de Christian Horner en Formule 1, avec Alpine comme destination la plus probable, agite le paddock depuis plusieurs semaines. Alimentée par ses indemnités de départ de Red Bull et ses liens étroits avec Flavio Briatore, cette spéculation a pris une nouvelle dimension suite à une sortie médiatique croustillante de son rival de toujours, Toto Wolff.
Interrogé sur cette potentielle alliance, le directeur de Mercedes a utilisé une formule pour le moins provocatrice, qualifiant une association de Christian Horner, Flavio Briatore et Bernie Ecclestone de “réunion de la mafia”. Une pique qui est à la fois une attaque politique et une analyse ironique sur ce que ces personnalités représentent pour la Formule 1.
Pour comprendre la portée de cette déclaration, il faut rappeler la situation des acteurs en présence. D’un côté, Christian Horner, l’un des directeurs d’équipe les plus titrés de l’histoire, a récemment finalisé son départ de Red Bull avec un accord financier substantiel et sera libre de tout engagement pour la saison 2026. Un profil de gagnant est donc disponible sur le marché.
De l’autre, l’écurie Alpine, en pleine crise de performance, pointe à la dernière place du championnat constructeurs en 2025. L’engagement à long terme de Renault est remis en question, et le retour de Flavio Briatore en tant que conseiller exécutif a déjà conduit à des décisions radicales, comme l’abandon du programme moteur historique de Viry-Châtillon au profit d’un V6 client Mercedes pour 2026. C’est dans ce contexte de reconstruction et de besoin urgent d’un leadership fort que l’hypothèse Horner prend tout son sens.
La “Mafia” selon Wolff : Entre Sarcasme et Nostalgie
La sortie de Toto Wolff est un condensé de politique version F1. Invité à commenter la rumeur lors d’une conférence de presse, il a dépeint un tableau volontairement caricatural mais lourd de sens.
« Si ces trois gars se réunissaient, toute la mafia réunie, cela donnerait du bon contenu à écrire, je suppose », a-t-il lancé, ajoutant malicieusement le nom de l’ancien grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, à l’équation.
Derrière ce trait d’humour, le message de Wolff se déploie en plusieurs nuances. Le mot “mafia” est d’abord une attaque directe, renvoyant autant au Crashgate de Briatore qu’aux méthodes implacables d’Ecclestone ou à la réputation de négociateur dur à cuire d’Horner.
Mais il y a aussi une pointe d’ironie : Wolff reconnaît que la réunion de trois figures aussi clivantes serait une véritable aubaine médiatique, générant du buzz et du spectacle autour d’une F1 qui en raffole. Enfin, sa formule laisse transparaître une certaine nostalgie : celle d’une époque où les patrons d’écurie, de Frank Williams à Ron Dennis, imposaient leur personnalité et contribuaient à forger la légende du sport.
Si l’idée d’un triumvirat Horner-Briatore-Ecclestone relève du fantasme, l’hypothèse d’une collaboration entre les deux premiers est jugée crédible par certains observateurs, à l’image de l’ancien pilote Giancarlo Fisichella qui y voit un “bon compromis”. Flavio Briatore, lui, a temporisé, affirmant que Horner n’était “pas dans le radar” pour le moment.