Verstappen accuse Norris de l’avoir gêné et promet de se venger

L’ambiance se tend entre Max Verstappen et Lando Norris : le pilote Red Bull accuse son rival de l’avoir gêné et promet des représailles

La pole position est revenue à George Russell, mais c’est bien une guerre des mots entre deux des principaux prétendants au titre qui a enflammé la fin de la séance de qualifications à Singapour. Furieux, Max Verstappen a directement accusé Lando Norris de lui avoir volontairement ou non, ruiné son dernier tour rapide, le privant d’une pole qui lui semblait promise. La réponse du pilote McLaren, cinglante, a donné le ton de la tension qui règne désormais entre les deux camps.

L’accusation de Max Verstappen est précise et circonstanciée. Dans son ultime tentative en Q3, le pilote Red Bull était en train d’améliorer significativement, à seulement cinq centièmes du temps de la pole avant d’aborder le dernier secteur. C’est là qu’il a rattrapé la McLaren de Lando Norris, alors en tour de rentrée aux stands. Bien qu’à “deux ou trois secondes” devant lui, Verstappen affirme que les turbulences aérodynamiques (l’air sale) générées par la McLaren ont provoqué un sous-virage dans le virage 15, le forçant à abandonner son effort.

« C’est ce qui arrive quand il y a une voiture qui se balade juste deux secondes devant vous », a-t-il déclaré, visiblement agacé. Mais c’est la suite de sa phrase qui a le plus résonné dans le paddock : « C’est noté, et on s’en souviendra aussi. » Une phrase lourde de sous-entendus, qui sonne moins comme une plainte que comme une promesse. Pour Verstappen, avec seulement dix voitures en piste en Q3, cet incident « aurait pu être évité. »

Face à ces accusations, la réaction de Lando Norris a été un mélange d’incompréhension et de dédain. Le pilote britannique a semblé perplexe face à la colère de son rival, estimant avoir laissé un écart suffisant. « J’étais quelque chose comme trois secondes devant. Je ne comprends pas [de quoi il se plaint]. C’est normal », a-t-il commenté.

Puis, il a décoché une flèche acérée, montrant que les jeux psychologiques sont bel et bien lancés. « Ils se plaignent tout le temps. Ils se plaignent de tout. C’est Red Bull. »

Techniquement, la plainte de Verstappen n’est pas infondée. Sur un circuit comme Singapour, où l’appui aérodynamique est maximal, l’air sale a un impact dévastateur, surtout dans les enchaînements de virages lents du dernier secteur. Un écart de deux ou trois secondes, acceptable ailleurs, peut suffire à déstabiliser l’équilibre précaire d’une monoplace à la limite.

Mais le plus important n’est pas là. Cet accrochage verbal est le premier véritable point de friction public entre deux adversaires pour le titre. Il marque un changement de ton. La rivalité, jusqu’ici respectueuse, commence à se fissurer sous l’effet de la pression. La menace à peine voilée de Verstappen et la réponse dédaigneuse de Norris sont les premiers coups portés dans une guerre psychologique qui ne fait que commencer.

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