Renault ouverte à fournir des moteurs pour Red Bull à partir de 2022

Cyril Abiteboul a déclaré que Renault peut fournir des moteurs à Red Bull si nécessaire, mais qu’elle ne s’attendait pas à être le « plan A » de l’équipe.

Les deux équipes Red Bull sont actuellement sans contrat de fourniture de moteurs à partir de 2022, après l’annonce choc de Honda la semaine dernière, qui a confirmait qu’ils quitteraient la F1 à la fin de l’année prochaine.

C’est loin d’être une situation idéale pour les équipes Red Bull, qui doivent maintenant se préoccuper de trouver un contrat de fourniture de moteurs qui leur permettra d’être compétitives dès le début du nouveau cycle de règles en 2022.

Le délai est trop court pour permettre à un fabricant externe de se lancer et de sauver la situation. Cela signifie qu’il s’agira presque certainement d’un constructeur de moteurs déjà présent et que le candidat le plus probable est Renault.

Alors que la relation entre Renault et Red Bull s’est interrompue à la fin de leur dernier partenariat en 2018, des signes ont déjà été donnés de part et d’autre qu’ils sont prêts à mettre cette période aigre derrière eux et à se tourner vers l’avenir.

Christian Horner a déclaré mardi à la chaîne autrichienne Servus TV : « Nous devons déjà commencer à réfléchir à l’incorporation du moteur dans les voitures de 2022. Nous devons donc envisager toutes les options, toutes les possibilités, et c’est finalement à [Dietrich] Mateschitz de décider ce qu’il veut faire. Pour nous, il est important que nous ayons le bon groupe motopropulseur afin de pouvoir défier Mercedes dans les années à venir. »

Horner était très critique à l’égard de Renault à l’époque de l’hybride, mais il s’est considérablement calmé lorsqu’on l’a interrogé sur Renault et il a souligné que le nouveau dirigeant de Renault, Luca de Meo, a fait des changements depuis son arrivée : « Renault est différente maintenant de la Renault que nous avons quittée, avec un nouveau président, avec les quelques changements qu’il apporterait à l’avenir ».

Cyril Abiteboul, le patron de l’équipe Renault, a déclaré qu’ils interviendraient et fourniraient Red Bull si nécessaire, car ils sont au courant du règlement sportif qui les y obligerait. Renault n’ayant plus d’équipes clientes à partir de 2021, la FIA peut les obliger à fournir Red Bull si on le leur demande, et Abiteboul a confirmé qu’ils n’auraient aucun problème à suivre ce règlement.

« Je peux confirmer qu’il n’y a eu absolument aucune discussion jusqu’à présent », a-t-il déclaré à Motorsport.com. « Étant dans le sport, nous sommes bien conscients du règlement, et nous avons bien l’intention de le respecter et de nous conformer à nos obligations ».

« Il est évident que c’est un peu plus complexe – nous devons être sollicités, et nous ne l’avons pas encore été, et ensuite il y a des circonstances très spécifiques, y compris le calendrier, pour que cela se produise. Et nous sommes encore assez loin de cette fenêtre, qui n’est pas avant le printemps de l’année prochaine. Nous savons qu’en F1, beaucoup de choses peuvent se produire dans un laps de temps très limité, et le printemps 2021 est encore très loin. Toutes sortes de choses peuvent se produire. Comme je l’ai dit, nous respecterons toute obligation qui pourrait découler de cette circonstance ».

À la question de savoir si des retrouvailles avec Red Bull seraient gênantes compte tenu de leur histoire commune, Abiteboul a répondu : « Je pense que oui, mais il est évident que nous devons nous pencher sur le sport. Et je pense que nous sommes encore très loin de devoir éventuellement faire le saut. Je ne peux pas imaginer que Red Bull n’ait pas un plan alternatif. »

« Il est clair qu’ils devaient être conscients de cela, et Helmut [Marko] et Christian sont pleins d’idées et de solutions. Je ne m’attends pas à ce que nous soyons leur plan A ! »

En effet, il est tout à fait possible que Horner travaille actuellement sur ce plan A. La raison de sa présence en Autriche cette semaine serait qu’il a obtenu un financement de Dietrich Mateschitz pour poursuivre avec Red Bull comme fabricant de groupes propulseurs à part entière et acheter la propriété intellectuelle de Honda pour commencer. Le coût initial de tout cela serait compensé à moyen terme par l’introduction d’un plafond budgétaire la saison prochaine.

S’adressant à The Race, le directeur général de Honda, Masashi Yamamoto, a confirmé que Honda était disposé à aider Red Bull à mettre en place un plan de poursuite.

SPA, BELGIUM – AUGUST 29: Masashi Yamamoto of Honda looks on outside the Red Bull Racing garage during final practice for the F1 Grand Prix of Belgium at Circuit de Spa-Francorchamps on August 29, 2020 in Spa, Belgium. (Photo by Mark Thompson/Getty Images) // Getty Images / Red Bull Content Pool // SI202008290145 // Usage for editorial use only //

« Honda est heureux de leur parler s’ils ont besoin de nous d’une manière ou d’une autre, non seulement pour le groupe motopropulseur mais aussi pour d’autres choses. Pour soutenir AlphaTauri et Red Bull pour leur programme après 2021 de quelque façon que ce soit, nous sommes heureux de coopérer. »

« En tant que Honda, nous avons reçu tellement de choses de la part des équipes, nous voulons donc leur rendre d’une manière ou d’une autre pour l’avenir. »

Interrogé sur la possibilité pour Honda de céder sa propriété intellectuelle pour permettre à Red Bull de faire tourner des moteurs rebadgés à partir de 2022, Yamamoto a répondu : « Si ce genre de demande est faite par l’équipe, je suis prêt à parler au Japon. Je veux personnellement soutenir [ce que font Red Bull et AlphaTauri] autant que possible. »

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