Red Bull en plein contre-la-montre pour retenir Verstappen

Red Bull doit réagir vite : l’avenir du quadruple champion du monde, Max Verstappen, se joue dès les prochaines courses, et le temps presse

Le climat se tend à Milton Keynes. Après un début de saison 2025 difficile, les performances de la RB21 n’ont pas seulement entamé l’hégémonie de l’écurie autrichienne : elles remettent désormais en question l’engagement à long terme de son pilote phare, Max Verstappen.

Sous contrat jusqu’en 2028, le quadruple champion du monde n’a jamais été aussi proche d’envisager un départ anticipé. Et selon plusieurs sources concordantes, le prochain Grand Prix à Imola pourrait jouer un rôle clé dans ce dossier devenu brûlant.

C’est Ralf Schumacher, toujours très bien informé des coulisses du paddock, qui a allumé la mèche. Sur Sky Deutschland, l’ancien pilote n’a pas exclu un départ de Verstappen si les évolutions prévues sur la RB21 ne produisent pas les résultats attendus dès le mois de mai. « Si l’upgrade ne fonctionne pas et que le moteur [2026] ne progresse pas, je pense que Max quittera l’équipe, et ce de manière définitive », a-t-il affirmé. Une déclaration qui, il y a encore quelques mois, aurait semblé invraisemblable. Mais le contexte a changé.

Le Grand Prix de Bahreïn a cristallisé les tensions. Mal à l’aise sur une voiture déséquilibrée, gêné par des problèmes de freinage et victime d’arrêts aux stands ratés, Verstappen n’a pu faire mieux que sixième, à plus de 30 secondes du vainqueur. Un écart inhabituel pour Red Bull… et insupportable pour un pilote habitué à jouer les premiers rôles.

Les signes d’impatience se multiplient. Raymond Vermeulen, le manager du Néerlandais, a été aperçu en pleine discussion animée dans le motorhome Red Bull, tandis que Helmut Marko lui-même a reconnu que l’hypothèse d’un départ n’était plus taboue. Le message est clair : si la dynamique actuelle ne s’inverse pas rapidement, Verstappen pourrait tourner la page.

Deux destinations potentielles reviennent avec insistance : Mercedes et Aston Martin.

L’arrivée du nouveau moteur 2026 pourrait symboliser une nouvelle dynamique à Brackley, et Toto Wolff ne cache pas son admiration pour le pilote Red Bull. Mais l’écurie allemande semble vouloir construire autour de George Russell, dont la prolongation de contrat est en bonne voie. À ce titre, l’option Mercedes reste possible… mais moins immédiate.

En revanche, Aston Martin intrigue de plus en plus. Le projet est ambitieux, structuré, et une pièce maîtresse pourrait tout changer : Adrian Newey. L’ingénieur légendaire serait déjà impliqué dans les prémices de la monoplace 2026. Une perspective alléchante pour Verstappen, qui retrouverait un environnement technique de très haut niveau, associé à Honda, avec qui il a conquis ses titres.

Ralf Schumacher résume cette option en quelques mots : « Ce serait une aventure plus risquée, mais totalement adaptée à son profil. »

Si l’histoire récente de Red Bull a été marquée par une domination sans partage, le temps où l’équipe pouvait se permettre quelques hésitations semble révolu. La menace d’un départ de Verstappen est désormais tangible.

L’horloge tourne contre eux. Les équipes travaillent déjà activement sur les monoplaces de 2026, et chaque seconde compte. Retenir Verstappen ne passera pas seulement par des promesses ou des discours d’apaisement : il faudra prouver, en piste, que le projet reste à la hauteur de ses ambitions.

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