Red Bull contrainte à des retrouvailles avec Renault F1 ? Et Verstappen ?

Quelles sont les conséquences du départ de Honda de la F1 ?

Honda a prévenu Red Bull en août qu’ils étudiaient leur avenir en Formule 1. Le 28 août – le vendredi du Grand Prix de Belgique – les fans ont demandé au directeur de l’équipe, Christian Horner, dans une interview exclusive, ce que l’équipe ferait si Honda partait.

« Nous devrons nous occuper de ce sujet si et quand cela arrivera », a-t-il déclaré à l’époque. « Mais la relation avec Honda est forte, elle est positive. Ils travaillent d’arrache-pied pour 2021 ».

Il est maintenant temps de s’occuper de ce sujet : « Nous comprenons qu’il ait été difficile pour la Honda Motor Company de prendre une décision », a déclaré Horner aujourd’hui. « Cela présente des défis évidents pour nous en tant qu’équipe, mais nous nous sommes déjà retrouvés dans cette situation auparavant et grâce à notre force, nous sommes bien préparés et équipés pour réagir efficacement comme nous l’avons prouvé par le passé ».

Les options qui s’offrent actuellement à Red Bull sont claires. Obtenir une unité de puissance auprès de l’un des trois fournisseurs restants : Mercedes, Ferrari ou Renault.

Mercedes a déjà refusé d’envisager de fournir des unités de puissance à un concurrent aussi puissant que Red Bull. Il en va de même pour Ferrari, bien que le brusque revirement de situation cette année signifie que leurs moteurs ne sont plus à la mode.

Il est clair que Renault, qui en 2018 a fourni trois équipes au total, a la capacité de fournir Red Bull (et AlphaTauri, d’ailleurs). Qu’ils le veuillent ou non est une toute autre question.

Alors que Red Bull et Renault ont connu une série de succès en championnat à la fin de l’ère des V8, sous les règles du turbo hybride V6, la relation a tourné au vinaigre. Tout au long de l’année 2015, Red Bull a critiqué à maintes reprises les moteurs de Renault et a lancé partout des appels pour qu’ils soient remplacés. Trois ans plus tard, l’occasion de s’emparer des moteurs de Honda s’est présentée et l’annonce a été faite la veille de la course à domicile de Renault en France.

Mais cela ne veut pas dire que les deux ne se retrouveront pas, trois ans après leur séparation. Selon l’annexe 9 du règlement sportif de la F1, le fabricant de moteurs qui a le moins de clients doit être prêt à fournir une équipe qui n’a pas de moteurs si on lui demande de le faire. Si Red Bull ne parvient pas à conclure un accord d’ici le 1er juin de l’année prochaine, la FIA pourrait donc se retrouver dans la position extraordinaire de présider à un remariage forcé entre Red Bull et Renault.

Mais la perte de Honda pourrait n’être que le début des problèmes de Red Bull. Max Verstappen, qui s’est réengagé dans l’équipe au début de l’année, aurait une clause dans son contrat liée à l’état de l’approvisionnement en moteurs de l’équipe qui lui permettrait de quitter l’équipe plus tôt.

Les équipes désireuses d’engager Verstappen ne manqueraient pas. Plusieurs clients de Mercedes pourraient être des options intéressantes, et il se pourrait même qu’il y ait une ouverture pour l’équipe d’usine d’ici 2022.

La perte de leur fournisseur de moteurs est déjà un coup dur pour Red Bull. Il le deviendra d’autant plus si cela leur coûte aussi leur pilote vedette.

2 thoughts on “Red Bull contrainte à des retrouvailles avec Renault F1 ? Et Verstappen ?

  1. Encore une fois Honda ne joue pas le jeu, ils viennent pour 5 ans et partent on ne peut pas compter sur des constructeurs comme ça ce sont des amateurs. C’est sûrement dans les gênes Japonais.
    Il ne reste plus qu’à Red Bull à manger leur chapeau et aller frapper à la porte de chez Renault(ALPINE). Ou alors peut être un nouveau constructeur moteur, pourquoi pas PORSCHE ou BMW.

  2. Personne de prendra le risque de rentrer en F1 maintenant au vu de la difficulté de créer un moteur fiable et performant…

    Pour faire venir ou revenir des motoristes, il faut remettre à plat la réglementation moteur en laissant la possibilité au nouveau arrivant de pouvoir préparer et tester leur moteur sur 2 ou 3 ans, afin qu ils s assure d etre « compétitif « .

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