Isack Hadjar est éblouissant pour sa première saison en F1, mais Racing Bulls affirme vouloir le garder le plus longtemps possible pour consolider son apprentissage.
À Faenza, on a trouvé un diamant brut et Racing Bulls n’est pas pressée de le mettre en vitrine chez Red Bull. Isack Hadjar, 20 ans, rookie français qui dispute sa première saison en Formule 1, a déjà conquis son équipe et fait lever quelques sourcils du côté de Milton Keynes.
Avec 22 points au compteur, Hadjar est le deuxième meilleur débutant de la saison, et il devance même Yuki Tsunoda, pourtant transféré chez Red Bull après seulement deux courses. Un contraste qui alimente naturellement les rumeurs de promotion express… mais Peter Bayer, le patron de Racing Bulls, n’est pas prêt à lâcher sa pépite.
Bayer, un brin taquin, avait déjà déclaré vouloir garder Hadjar « menotté » à Faenza. Interrogé par PlanetF1, il a précisé le fond de sa pensée : « Je plaisantais, évidemment ! On veut vivre cette saison sereinement, chacun concentré sur son travail. Après la trêve estivale, on parlera de 2026, mais pour 2025, on veut qu’Isack reste avec nous, qu’il continue d’apprendre. Il est incroyable. »
Bayer revient sur un moment qui l’a bluffé en Autriche : « Son ingénieur lui dit à la radio qu’il perd un demi-dixième dans le virage 6. Isack demande : “Plus précis ?” On lui répond : “0,035 seconde.” Et lui : “OK, je sais quoi faire.” Et il l’a fait. » Un échange qui illustre un sens du détail chirurgical et une capacité d’adaptation instantanée.
Né à Paris en 2004, fils d’un physicien d’origine algérienne, Hadjar a grandi avec un esprit méthodique et une curiosité naturelle. Passé par le karting, la F4, la F3 puis la F2, il s’est forgé une réputation de pilote combatif mais intelligent, capable de lire une course comme un vieux briscard. Ses débuts en F1 ont confirmé ce profil : après un accident dès l’ouverture en Australie, il a rebondi au Japon avec ses premiers points, puis enchaîné des performances solides.
Helmut Marko et la filière Red Bull surveillent évidemment son évolution. Mais même dans les coulisses, le discours semble converger : mieux vaut qu’Hadjar continue à se développer dans un environnement à taille humaine, plutôt que de plonger trop tôt dans la fournaise d’une écurie de pointe.
Avec la stabilité et le soutien de Racing Bulls, l’équipe espère faire mûrir ce « Petit Prost » version 2025 pour qu’il arrive un jour au sommet armé jusqu’aux dents…