Fernando Alonso veut quitter la Formule 1 par la grande porte : une Aston Martin victorieuse en 2026 signifierait mission accomplie

Une récente déclaration de Fernando Alonso a révélé une logique paradoxale concernant son avenir en Formule 1. Le double champion du monde a en effet indiqué qu’il serait plus enclin à prendre sa retraite à la fin de son contrat, fin 2026, si son écurie Aston Martin est compétitive, que si elle ne l’est pas.
Cette perspective, à première vue contre-intuitive, dévoile ce qu’on savait déjà : la profondeur de son engagement dans le projet de l’équipe et sa vision à long terme, qui dépasse désormais ses seules ambitions personnelles.
L’affirmation d’Alonso, rapportée par BBC Sport, est sans équivoque : « Si nous sommes compétitifs [en 2026], il y a plus de chances que j’arrête. Si nous ne le sommes pas, il sera très difficile d’abandonner sans réessayer. »
Cette déclaration s’explique par sa mentalité de compétiteur affamé. Pour un pilote de ce statut, l’idée de conclure sa carrière au volant d’une monoplace incapable de se battre pour les premières places n’est pas une option viable. Une saison 2026 décevante l’inciterait à prolonger sa carrière, dans une tentative de terminer sur une note plus positive.
À l’inverse, si Aston Martin lui fournit une voiture capable de viser les victoires, voire le titre, l’objectif principal du projet serait alors atteint. Dans ce scénario, il pourrait se retirer en considérant sa mission comme accomplie, laissant derrière lui une structure performante et installée au plus haut niveau.
Cette approche marque une évolution notable dans la carrière du pilote. Son discours est désormais moins centré sur ses résultats personnels que sur la construction de l’équipe, qu’il a lui-même qualifiée de « projet d’une vie ».
« Je suis là pour aider Aston Martin à devenir champion du monde, que ce soit avec ou sans moi au volant », a-t-il confié. Cette vision est matérialisée par la nature de son contrat, le plus long de sa carrière, qui prévoit un rôle de conseiller au sein de l’organisation après la fin de sa carrière de pilote. Cette implication à long terme démontre une transition vers un rôle de bâtisseur, focalisé sur la pérennité du projet.
Toute cette logique converge vers une année charnière : 2026. Cette saison verra l’introduction d’une nouvelle réglementation technique pour les châssis et les unités de puissance, offrant une opportunité de rebattre les cartes.
Pour Aston Martin, l’espoir repose en grande partie sur l’arrivée d’Adrian Newey. La monoplace de 2026 sera en effet la première entièrement conçue sous la supervision de l’ingénieur britannique, considéré comme l’un des plus grands de l’histoire de la discipline. Son implication est un facteur clé dans la crédibilité du projet mené par Lawrence Stroll.
Dans ce contexte, une retraite d’Alonso fin 2026 prendrait tout son sens. Elle serait le signal le plus clair que la première création de l’ère Newey chez Aston Martin est une réussite technique. Le départ du double champion du monde, bien que potentiellement décevant pour le public, devrait alors être interprété comme le principal indicateur du succès et de la viabilité du projet à long terme.