Isack Hadjar a l’assurance d’un baquet en F1 pour 2026, Red Bull garde toutefois le suspense sur l’équipe qui l’accueillera.

La semaine dernière, nous évoquions la promotion d’Isack Hadjar chez Red Bull Racing comme un “secret de polichinelle”, une suite logique accélérée par l’arrivée de Laurent Mekies à la tête de l’écurie. L’information vient de prendre une toute autre dimension, sortant du champ de la spéculation pour entrer dans celui de la quasi-certitude. Helmut Marko, l’influent et redouté conseiller de Red Bull, a confirmé publiquement l’avenir du Français en Formule 1.
Mais fidèle à sa réputation, l’Autrichien a formulé sa promesse sous la forme d’une énigme, avec une dose de pression et d’incertitude dans un jeu de chaises musicales qui touche à sa fin pour la grille de 202.
Dans une interview accordée au journal autrichien Kleine Zeitung, Helmut Marko a mis fin à une partie du suspense, tout en en créant un nouveau. Interrogé sur la composition de ses équipes pour la saison 2026, sa réponse a été aussi laconique que révélatrice : « La seule chose certaine, c’est que Verstappen et Hadjar ont un contrat. Mais où et à quel poste, cela reste ouvert. »
Cette déclaration est volontairement ambiguë. D’un côté, elle garantit qu’Isack Hadjar est assuré d’être sur la grille en 2026. C’est une marque de confiance immense envers un pilote qui n’effectue que sa première saison. De l’autre, en laissant planer le doute sur l’équipe d’affectation – Red Bull Racing ou l’écurie sœur Racing Bulls – Marko maintient une pression sur l’ensemble de ses pilotes et se garde une flexibilité totale.
La victime collatérale de cette annonce est sans conteste Yuki Tsunoda. L’actuel coéquipier de Max Verstappen se retrouve plus que jamais sur un siège éjectable. Marko ne s’en cache pas : le Japonais est en sursis. « Nous avons encore de l’espoir avec Yuki », a-t-il concédé, précisant que son objectif devait être de « finir dans les points aussi souvent que possible et de manière constante » d’ici la fin de la saison.
En d’autres termes, la bonne performance de Tsunoda à Bakou (6e) a été appréciée, mais elle doit être répétée. Une décision finale à son sujet serait prise aux alentours du mois de novembre.
Le puzzle se complexifie avec la rumeur de la promotion d’Arvid Lindblad, pépite de la F2, dans l’un des baquets Racing Bulls en 2026. Si l’on fait les comptes, avec Verstappen chez Red Bull et Lindblad chez Racing Bulls, il ne resterait que deux places pour trois pilotes sous contrat : Hadjar, Tsunoda et Liam Lawson. L’un d’eux sera inévitablement laissé sur la touche.
Malgré l’ambiguïté entretenue par Helmut Marko, le scénario le plus probable reste celui d’une promotion d’Isack Hadjar au sein de l’écurie mère. La déclaration de l’Autrichien s’apparente avant tout à une méthode de management bien connue : utiliser la presse pour piquer au vif ses pilotes et en tirer la quintessence jusqu’au bout.
En confirmant le talent (Hadjar) tout en laissant une porte entrouverte au titulaire actuel (Tsunoda), il s’assure que personne ne se relâche. Mais en coulisses, l’influence de Laurent Mekies, nouveau directeur de Red Bull Racing, pèsera lourd. On imagine mal le dirigeant français ne pas pousser pour installer à ses côtés le pilote qu’il a lui-même couvé et validé chez Racing Bulls.