La thèse d’une éviction de Masi accréditée par un document de la FIA

La FIA jette de l’huile sur le feu au sujet de l’avenir de Michael Masi, l’Australien n’ayant pas été retenu sur l’organigramme de 2022

Le directeur de course de la FIA, Michael Masi, ne figure pas dans le nouvel organigramme de la FIA publié pour le mois de janvier 2022, alors que l’on s’attend à ce qu’il soit limogé. Masi, et son collègue Nikolas Tombazis, figuraient tous deux dans le document d’octobre de l’année dernière sous la catégorie de secrétaire général du sport automobile.

L’Australien était cité comme responsable des questions sportives, tandis que Tombazis était cité comme responsable des questions techniques sous la direction du président Jean Todt. Mais sous le nouveau président Mohammed Ben Sulayem, Masi et Tombazis ont été retirés du document publié ce mois-ci.

Cette décision intervient alors que la BBC a rapporté que Mercedes a abandonné son appel contre la FIA après les incidents controversés du Grand Prix d’Abu Dhabi. La BBC affirme qu’un accord a été convenu avec la FIA pour licencier Masi et Tombazis. Mercedes a démenti ces informations, insistant sur le fait que l’équipe a reçu des assurances de la part de membres importants de la FIA que les mesures appropriées seraient prises par l’organe directeur.

Masi a fait l’objet d’un examen minutieux car l’Australien a semblé ne pas appliquer correctement les règles pendant la course, et a autorisé les seules les cinq voitures entre le leader Lewis Hamilton et le deuxième, Max Verstappen, à se dédoubler. À l’époque, Hamilton, qui se battait pour un huitième titre record, était en passe de devenir le plus grand pilote de F1 de l’histoire s’il parvenait à tenir tête à son principal rival pour le titre, Verstappen.

Mais les cartes ont été redistribuées à cinq tours de la fin, puisque Masi a permis à la course de reprendre sans que toutes les voitures aient eu le temps de se dédoubler. Verstappen, chaussé des pneus beaucoup plus frais après son arrêt, a pu dépasser le septuple champion du monde et remporter le titre.

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, a admis qu’Hamilton et lui-même avaient été laissés « dépités » par le sport, le septuple champion du monde ayant depuis disparu de la scène publique, à l’exception d’un voyage pour être fait chevalier au château de Windsor.

S’exprimant après la course, Wolff a déclaré : « Lewis et moi sommes désillusionnés en ce moment. Nous ne sommes pas désillusionnés par le sport – nous aimons ce sport de tout notre corps, et nous l’aimons parce que le chronomètre ne ment jamais. Mais si nous brisons ce principe fondamental de l’équité sportive et de l’authenticité du sport, alors le chronomètre n’est soudainement plus pertinent, car nous sommes exposés à des décisions aléatoires. »

« Vous commencez alors à vous demander si tout le travail que vous avez fourni – toute la sueur, les larmes et le sang – peut réellement être démontré en termes de meilleure performance possible sur la piste. Il va nous falloir beaucoup de temps pour digérer ce qui s’est passé, je ne pense pas que nous nous en remettrons un jour. Ce n’est pas possible. Et certainement pas en tant que pilote. « 

Depuis ce jour à Abu Dhabi, la FIA a promis d’enquêter sur ce qui s’est passé pendant les derniers tours de la course, avec des conclusions qui n’ont pas encore été publiées. La BBC ajoute que Hamilton aurait perdu la confiance envers l’instance dirigeante et qu’il attendra les résultats de l’enquête avant de s’engager à revenir dans le championnat.

Le premier des deux tests de pré-saison doit commencer le 23 février et un autre aura lieu en mars à Bahreïn.

Michael Masi ne fait plus partie de l'organigramme de la FIA #F1

Colonne de gauche, Single Seater
Ne me remerciez pas pic.twitter.com/Yfe8n1o8HB

— Burgrid⑦ (@Burgrid16) January 12, 2022