Ferrari subit l’« effet Hamilton » : chaque erreur prend une ampleur énorme, rendant la saison 2025 encore plus compliquée.

Présentée comme l’association la plus attendue de la décennie, l’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari n’a, pour l’heure, pas produit les résultats escomptés. Après plus d’une demi-saison, les difficultés de la Scuderia persistent et la collaboration entre le septuple champion du monde et l’écurie italienne n’arrive pas à atteindre sa vitesse de croisière.
Le week-end de Bakou est un parfait exemple sur ce qui ne va pas en 2025. D’ailleurs, l’ancien champion du monde Jacques Villeneuve a livré une analyse intéressante : loin d’être la solution miracle, l’arrivée de Lewis Hamilton agirait comme un amplificateur des problèmes de l’équipe, ce qui crée une ambiance particulièrement difficile à gérer et donne l’image d’une relation presque toxique
Selon Villeneuve, le manque de performance de Ferrari en 2025 est exacerbé par la perception qu’en a le public et les médias, une perception directement influencée par la présence de Lewis Hamilton. « Ferrari est complètement perdu en ce moment », analyse-t-il, avant d’ajouter : « Quoi que vous fassiez de bien ou de mal, c’est amplifié par la présence de Lewis. Quand les courses ou la saison tournent mal, la situation paraît pire qu’elle ne l’est réellement. » – Propos rapportés par Crash.net.
C’est ce que l’on pourrait appeler “l’effet loupe”. L’association d’une icône et d’une institution comme Ferrari place l’équipe sous une surveillance permanente. Chaque erreur, qu’elle soit stratégique ou opérationnelle, prend des proportions médiatiques considérables. L’épisode des qualifications à Bakou illustre parfaitement ce phénomène : l’erreur de l’équipe qui n’a pas fourni les bons pneus à Hamilton en Q2 et l’accident de Leclerc en Q3 ont été traités comme des événements majeurs. Comme le résume Villeneuve, Ferrari a connu d’autres saisons difficiles par le passé, mais « on ne les remarquait pas autant. »
Cette pression qui s’exerce sur un pilote de très haut calibre n’est pas une nouveauté à Maranello. L’histoire de la Scuderia est jalonnée de relations complexes avec ses champions du monde. On se souvient d’Alain Prost, limogé en 1991 pour ses critiques envers la monoplace, de Fernando Alonso, parti en 2014 après des années de résultats décevants, ou encore de Sebastian Vettel, dont la fin de collaboration avec l’équipe fut particulièrement difficile.
Être un pilote de ce statut chez Ferrari est un exercice unique en Formule 1. La ferveur des Tifosi peut se transformer en une pression extrême, et l’institution prime toujours sur l’individu. Pour Lewis Hamilton, habitué à une structure Mercedes qui s’était entièrement construite autour de lui, c’est une culture d’équipe radicalement différente à laquelle il doit s’adapter.
Dans ce contexte difficile, Jacques Villeneuve identifie une seule stratégie viable : concentrer toutes les ressources et l’énergie sur le changement de réglementation de 2026. « L’année prochaine, tout repartira de zéro pour tout le monde », rappelle-t-il. « Cela pourrait être un départ parfait pour Ferrari. Ils arrivent à la première course, le moteur est génial, la voiture est fantastique… C’est ce qu’ils doivent avoir en tête en ce moment. Je ne pense pas qu’ils se concentrent sur le reste de 2025. »
Le succès de cette alliance ne se jugera donc pas sur les résultats de cette saison de transition, mais bien sur la capacité de l’équipe et de son pilote à surmonter les difficultés actuelles pour être pleinement opérationnels lorsque les cartes seront entièrement redistribuées en 2026.
Tiens, le problème viendrait donc de là maintenant? Plus de Leclerc? Ouf alors. J’attends avec impatience la prochaine analyse de Villeneuve sur la saison 2025 (ou 2026) de la Scuderia…