Ferrari et Mercedes jouent-elles la P3 pour avoir plus de temps de développement en 2023 ?

La troisième place au championnat des constructeurs offre davantage de crédits pour développer la prochaine voiture et certains pourraient en profiter

Quand on s’appelle Ferrari ou Mercedes, seule la victoire compte. Terminer deuxième ou troisième du classement des constructeurs ne fait aucune différence, du moins jusque l’année dernière. Mais depuis l’introduction d’un quota de développement lié au classement de la saison précédente, il pourrait être plus intéressant pour ces deux équipes d’essayer de finir troisième plutôt que de sauver une saison qui est déjà ratée, selon leur standard.

L’écurie italienne a subi l’une de ses courses les plus difficiles de l’année, Carlos Sainz franchissant la ligne en cinquième position, à plus d’une demi-minute du vainqueur de la course Max Verstappen. Son coéquipier Charles Leclerc le suit en sixième position.

Ferrari a insisté après la course sur le fait qu’elle n’avait « aucune réponse claire » à ses difficultés – mais Brundle pense que l’équipe se protégeait. « Ferrari n’était tout simplement pas dans les courses, ils n’avaient pas le rythme malgré les hauts niveau d’appui et protégeaient clairement quelque chose sur ce circuit à 2200 mètres d’altitude, car ils étaient destinés à finir une minute derrière », a-t-il écrit dans sa chronique Sky F1.

« Il faut dire que l’unité de puissance Ferrari de l’Alfa Romeo de [Valtteri] Bottas marchait relativement bien, même s’il aurait été déçu de n’avoir qu’un seul point au championnat en 10e position sur la grille. »

Ferrari regarde désormais par-dessus son épaule Mercedes, qui la poursuit pour la deuxième place du championnat des constructeurs. Seulement 40 points séparent les deux équipes à deux courses de la saison 2022. Mais les Flèches d’Argent ont-elles vraiment envie de passer devant ? On pourrait en douter vue les erreurs stratégiques qui ont été commises au Mexique et l’opportunité raté aux États-Unis.

Bien qu’il soit impossible de prédire à quel point Mercedes sera compétitive au début de la saison prochaine, l’équipe et ses pilotes ont de nombreuses raisons d’être optimistes. Tout d’abord, Wolff affirme que l’équipe comprend beaucoup mieux ce qui n’a pas fonctionné avec la voiture de cette saison par rapport au début de l’année et il a promis que les machines de l’année prochaine seront considérablement révisées.

« Je pense que l’ADN de la voiture va changer pour l’année prochaine – c’est clair », a-t-il déclaré après le Grand Prix des États-Unis. « Cela ne signifie pas nécessairement que la carrosserie va être très différente, mais certainement ce qui fait partie de l’ADN de la voiture – l’architecture va changer pour l’année prochaine. »

? Mercedes prévoit de « changer l’ADN » de sa prochaine monoplace pour 2023 selon Toto Wolff.

? « Ce qui fait certainement partie de l’ADN de la voiture, l’architecture de la voiture, va changer pour l’année prochaine. »

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— Off Track (@OffTrack_FR) October 25, 2022

En outre, la FIA a sanctionné Red Bull car l’écurie basée à Milton Keynes a dépensé 2,2 million de dollars de plus en 2021, enfreignant ainsi le règlement sur le plafonnement des coûts de la F1. La sanction inclut une restriction du temps d’essai en soufflerie de l’équipe, ce qui compromet les préparatifs des pilotes de tête pour 2023 et pourrait rapprocher tous les autres, y compris Mercedes.

Donc pour Mercedes, il pourrait être encore plus avantageux de finir troisième au championnat pour accroitre la différence de temps passé en soufflerie. Un jeu de « qui perd gagne » pourrait se mettre en place. Mais Hamilton est en très grande forme depuis le Grand Prix du Canada, début juin, avec sept podiums en 12 courses et une seule place hors du top 5 (ainsi qu’un abandon au premier tour en Belgique).

Pour l’instant, le septuple champion du monde va essayer de rattraper les 15 points d’avance de Russell au classement.