De Meo : la guerre entre Enstone et Viry doit cesser

Luca de Meo a tapé du poing sur la table et veut que l’équipe Alpine progresse très vite

La colère du grand patron de Renault n’est pas tant due au manque de résultats qu’au fait qu’il attribue les problèmes au manque de coopération entre Entone et Viry, c’est-à-dire entre la partie britannique, responsable des châssis, et la partie française, responsable des moteurs.

De Meo aurait averti les deux départements avec une phrase croustillante : « La guerre de 100 ans entre l’Angleterre et la France s’est terminée il y a des siècles », rapporte L’Équipe.

Pour renforcer sa décision, qui pourrait être un ultimatum pour plus d’un des responsables des deux entités, De Meo a rendu visite à Enstone la semaine dernière, alors que des rumeurs font état d’un possible retour d’Eric Boulllier – maintenant que ses responsabilités à la tête du promoteur français de GP le laissent pratiquement libre – ou encore de la signature de Mattia Binotto. En attendant, c’est Bruno Famin qui a pris les rênes.

Famin a reconnu le problème lors de son passage à Suzuka. « Je pense que l’une des choses que nous devons essayer de faire est de regrouper les gens. Nous avons beaucoup de potentiel, mais nous avons aussi des difficultés à mettre tout le monde sur la même longueur d’onde et à traduire cela en performances. C’est ma priorité pour l’instant. »

L’une des preuves de ce divorce entre les deux parties est évidente à chaque GP. Les personnels d’Enstone et de Viry ne partagent pas les mêmes hôtels.

Peut-être que l’une des parties blâme l’autre pour le manque de performance. Mais il est clair qu’aujourd’hui le moteur de l’Alpine n’est pas au niveau de ses rivales et que la voiture est en quelque sorte à la traîne.

Renault a demandé à bénéficier de certains développements pour compenser ou réduire le déficit de puissance de son moteur, qu’il estime à 30 ch, alors que certains concurrents situent ce chiffre autour de 15 ch.

De Meo ne comprend pas non plus la lenteur avec laquelle les outils sont reçus. « Deux ans pour un nouveau simulateur ? Dans ce laps de temps, on peut construire une usine de 750 voitures », a-t-il déclaré.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *