Pour 2026, Max Verstappen ne croit pas à une domination Red Bull. Il voit Mercedes revenir au sommet grâce à son savoir-faire

Alors que tous les regards sont tournés vers sa remontée au championnat 2025, Max Verstappen, lui, a déjà l’esprit tourné vers la révolution de 2026. Lorsqu’on lui demande de nommer l’équipe qui, selon lui, sortira en tête de ce grand bouleversement réglementaire, sa réponse a l’effet d’une douche froide pour son propre camp. Il ne cite ni Red Bull, ni l’actuel leader McLaren. Pour lui, ce sera Mercedes.
« C’est difficile à dire », a-t-il d’abord nuancé sur Sky Germany, avant de livrer son analyse. « Je crois que Mercedes sera à l’avant. Ils sont toujours là et toujours forts. C’est une équipe de premier plan. Donc oui, je crois qu’ils seront à l’avant, surtout en ce qui concerne le moteur. »
Cette dernière phrase est la clé de tout. Verstappen, en fin connaisseur de son sport, se souvient parfaitement de 2014. À l’aube de la première ère turbo-hybride, Mercedes avait produit un groupe motopropulseur si supérieur à la concurrence qu’il leur a garanti près d’une décennie de domination quasi ininterrompue.
Pour le Néerlandais, l’histoire pourrait bien se répéter. Dans une nouvelle réglementation où le moteur (avec sa répartition 50/50 entre thermique et électrique) sera de nouveau la pièce maîtresse, il parie sur l’excellence et l’expérience de l’ingénierie allemande de Brixworth.
Cette confiance affichée envers un rival contraste fortement avec la prudence dont il fait preuve au sujet de sa propre écurie. Red Bull, pour la première fois de son histoire, deviendra un motoriste à part entière via son département Red Bull Powertrains (en partenariat avec Ford).
C’est un défi colossal, et Verstappen ne le cache pas. « L’année prochaine ne sera pas facile avec notre propre moteur, bien sûr », a-t-il concédé. « C’est un nouveau risque pour Red Bull, mais ils ont aussi pris ce risque en entrant en Formule 1, et ils n’ont pas fait du mauvais travail. »
Le pari stratégique de Red Bull pour 2025 pourrait d’ailleurs avoir des conséquences sur 2026. Alors que des équipes comme McLaren ont déjà stoppé le développement de leur monoplace actuelle pour se concentrer à 100% sur le futur, Red Bull continue d’apporter des évolutions.
Laurent Mekies, le directeur de l’équipe, a admis que cette stratégie a un coût. « Bien sûr, cela a un coût, sans aucun doute, pour le projet 2026. Mais nous pensons que c’est le bon compromis pour nous. » L’objectif est de valider leurs outils de développement actuels pour s’assurer qu’ils sont fiables pour la conception de la voiture de 2026. Un pari qui leur permet de revenir sur McLaren en 2025, mais qui se fait au détriment du temps et des ressources allouées au projet de l’année prochaine.
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— Oracle Red Bull Racing (@redbullracing) October 5, 2025