Sergio Pérez s’est rendu pour la première fois au siège européen de Cadillac à Silverstone, lançant officiellement son retour et le projet 2026.

Sergio Pérez est officiellement de retour après une année de silence médiatique et d’absence des paddocks. Le pilote mexicain, évincé de Red Bull à la fin de la saison 2024, a entamé cette semaine le nouveau chapitre de sa carrière en se rendant pour la première fois au quartier général européen de sa future écurie, Cadillac F1, à Silverstone.
Cette visite, hautement symbolique, marque le coup d’envoi d’un des projets les plus ambitieux et scrutés de la Formule 1 moderne : l’arrivée d’un onzième constructeur sur la grille. Le premier message du Mexicain à ses troupes a été clair : la patience et la vision à long terme seront les maîtres-mots.
Accompagné du directeur de l’équipe, Graeme Lowdon, Sergio Pérez a fait le tour des installations et s’est adressé au personnel de l’usine, ces femmes et ces hommes chargés de concevoir la première monoplace de l’histoire de Cadillac en F1. Loin d’un discours de façade, ses mots, relayés par l’écurie, étaient ceux d’un leader pragmatique, conscient de l’ampleur de la tâche. « Pour moi, peu importe où nous commençons. Ce qui compte, c’est où nous terminons », a-t-il lancé.
Cette phrase résume parfaitement la philosophie du projet. Pérez, avec ses 15 saisons de F1 au compteur, sait qu’une nouvelle équipe ne peut pas viser la victoire d’emblée. Son message vise à la fois à gérer les attentes extérieures et à souder son équipe autour d’un objectif de progression constante, plutôt que de résultats immédiats. Il prépare ses troupes à une première saison qui sera, inévitablement, une phase d’apprentissage.
Si l’ambition de Cadillac est immense, portée par la puissance de General Motors et un duo de pilotes expérimentés et vainqueurs de Grands Prix avec Valtteri Bottas, la réalité du terrain s’annonce ardue. L’arrivée d’une nouvelle structure dans l’écosystème bien rodé de la F1 moderne est un défi colossal, et de nombreuses voix dans le paddock appellent au réalisme.
Parmi elles, celle de James Vowles, le directeur de Williams, qui n’a pas hésité à prédire que Cadillac allait « avoir du mal » à ses débuts. Selon lui, malgré la solidité de la marque, l’avantage accumulé par les dix équipes existantes en termes d’infrastructures, de processus et d’expérience est si important qu’il est quasiment impossible pour un nouvel entrant d’être immédiatement compétitif.
Conscient qu’une année loin des circuits peut coûter cher, Sergio Pérez ne laisse rien au hasard pour préparer son retour. Cette visite à Silverstone n’est qu’une première étape. Il doit également se rendre prochainement dans l’autre base de l’équipe, située à Charlotte, en Caroline du Nord, cœur névralgique du groupe General Motors.
Plus important encore, le programme du Mexicain inclut une séance d’essais au volant d’une ancienne monoplace de F1 fournie par Ferrari, qui sera le motoriste de Cadillac en 2026. L’objectif est de se “dérouiller”, retrouver les automatismes et les sensations d’une F1 à pleine vitesse avant les premiers essais officiels de la saison 2026.
Checo Pérez ya trabaja con Cadillac F1. El mexicano prepara su regreso a la F1 en 2026 y probará el nuevo monoplaza junto a Bottas en Barcelona el 26 de enero.#ChecoPerez #CadillacF1 #Formula1 #F1 #Automovilismo #Mexico pic.twitter.com/pjm92kf1hH
— Rotativo de México (@rotativodemex) September 25, 2025