Le nombre record de courses en F1 suscite des interrogations. Verstappen, Sainz et Alonso partagent leurs préoccupations.
Alors que la Formule 1 s’apprête à entamer sa saison 2024 avec un nombre historique de 24 Grands Prix, l’excitation est palpable, mais les pilotes commencent à exprimer leur préoccupation. Au sein du paddock, une inquiétude grandissante se fait entendre, certains faisant ouvertement état de leurs réserves quant à cette frénésie de courses.
Cette surenchère de courses est perçue par certains comme une fuite en avant vers la quantité au détriment de la qualité. Les discussions vont bon train sur la soutenabilité d’un calendrier aussi chargé, tant pour les pilotes que pour l’ensemble des équipes. Certains craignent même que cette effervescence ne dilue l’attrait du sport pour les fans, risquant ainsi de compromettre son essence même.
Max Verstappen, le jeune prodige au sommet de son art, partage un point de vue franc et sans équivoque. Pour lui, il est clair que la qualité prime sur la quantité. Il évoque avec lucidité l’impact sur sa propre vie, s’interrogeant sur la balance entre sa passion pour la course et sa qualité de vie. Une réflexion profonde qui résonne au-delà des circuits.
« J’ai le sentiment qu’on est déjà bien au-delà de la limite des courses », déclare-t-il. « Donc, pour moi personnellement, oui, je sais que je suis encore très jeune, mais je sais aussi que je ne vais pas faire ça pendant 10 ans de plus. »
Dans la même veine, Carlos Sainz, avec son habituelle franchise, met en lumière les défis que représente un tel calendrier, non seulement pour les pilotes, mais aussi pour l’ensemble du personnel impliqué dans ce cirque mécanique. Il soulève la question essentielle de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, un défi de taille dans un univers où la vitesse est reine.
« Peu importe qu’il s’agisse de la famille, du chien ou de quoi que ce soit d’autre, je pense que c’est un peu trop et j’espère vraiment que ça n’ira pas beaucoup plus haut que 24, car sinon je pense que ce sera très difficile pour tout le monde », a expliqué le pilote Ferrari.
Et que dire de Fernando Alonso, vétéran infatigable, témoin d’une évolution spectaculaire du calendrier depuis ses débuts il y a plus de deux décennies ? Son expérience incarne à elle seule l’évolution de ce sport, de ses hauts vertigineux à ses écueils potentiels. « On est déjà à la limite du nombre de courses que le personnel, les pilotes, la F1, les gens de la F1, les journalistes, etc., peuvent supporter en un an », affirme-t-il, soulignant ainsi les défis logistiques et humains que cela implique.
Alors que la F1 poursuit sa course effrénée vers l’avenir, ces voix nous rappellent l’importance de trouver un équilibre délicat entre passion et pragmatisme, entre l’excitation des courses et le besoin de souffler. Car au bout du compte, c’est cette alchimie subtile qui fait tout le charme de la Formule 1, un mélange unique de vitesse, de technologie et d’émotion humaine.
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— Christoffer Lindén (@F1Christoffer) February 28, 2024
20 courses sur 9 mois c’était largement suffisant ! les décalages horaires les grands prix qui s’enchaînent aujourd’hui c’est très difficile pour le personnel des équipes ! De plus avec autant de course les équipes en retard on bcp plus de mal à évoluer rapidement