Les pilotes évaluent les chances de Verstappen d’être titré

Leclerc et Hadjar jugent un titre de Verstappen improbable, mais Ocon et Norris reconnaissent qu’avec Max, rien n’est jamais totalement perdu

Max Verstappen peut-il le faire ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres dans le paddock à l’approche du Grand Prix de Singapour. Après deux victoires écrasantes qui l’ont replacé dans la lutte pour le titre, le pilote Red Bull a forcé ses rivaux à reconsidérer une saison qui semblait promise à McLaren.

Interrogés sur les chances du Néerlandais de combler son retard de 69 points, les pilotes de la grille sont loin d’être unanimes, selon Crash.net. Leurs réponses, allant de la certitude amusée au scepticisme technique, dessinent un paddock divisé.

Pour une partie des pilotes, la question ne se résume pas à l’arithmétique, mais à l’homme. Lando Norris, le rival le plus direct, a d’abord esquivé la question avant d’admettre plus sérieusement que Verstappen est redevenu un “véritable” concurrent.

Mais c’est Esteban Ocon qui résume le mieux ce courant de pensée. Pour le Français, il y a de “bonnes chances” que Verstappen remonte, pour une raison simple : « On connaît tous Max et à quel point il est dangereux quand il y a quelque chose à aller chercher. » C’est la reconnaissance du talent pur et de l’instinct de tueur du quadruple champion du monde, un facteur qui, pour beaucoup, transcende la performance pure de la voiture.

Dans un registre plus léger, George Russell, assis à côté de Norris en conférence de presse, a lancé un « 100 % » goguenard. Une pique évidente destinée à son ami et rival, mais qui témoigne des jeux psychologiques qui commencent à s’installer.

Face à ceux qui craignent le pilote, d’autres se fient à la logique de la machine. Charles Leclerc est le chef de file de ce camp. Évaluant les chances de Verstappen à seulement « 20 % », il qualifie l’exploit de « très improbable ». Son raisonnement est purement technique. Selon lui, le retour en forme de Red Bull a coïncidé avec deux circuits à faibles appuis (Monza et Bakou) qui convenaient parfaitement à la RB21.

« Je m’attends à ce que McLaren retrouve le rythme qu’ils ont eu la majeure partie de la saison ici et sur les prochains circuits », a-t-il analysé, doutant que l’évolution apportée par Red Bull soit suffisante pour battre McLaren sur des tracés à forts appuis. Un avis partagé et même accentué par Isack Hadjar (Racing Bulls), qui, bien que membre de la filière Red Bull, estime les chances de Verstappen à seulement « 10 % ».

Entre les deux camps, Alex Albon propose une troisième voie d’analyse. Évaluant les chances de son ancien coéquipier à « 15 % », son raisonnement ne se base ni sur le talent de Verstappen, ni sur la performance des voitures, mais sur l’imprévisibilité de la course. « Il suffirait d’un accrochage entre Lando et Oscar pour que tout soit relancé », a rappelé le pilote Williams avec pragmatisme. C’est le rappel qu’une lutte pour le titre, surtout lorsqu’elle est interne, est toujours à la merci d’un fait de course.

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