Le Grand Prix du Japon sera teinté d’émotion alors que Charles Leclerc porte un casque spécial en hommage à Jules Bianchi.
Le Grand Prix du Japon revêt une importance particulière pour Charles Leclerc cette année. En effet, il marque le dixième anniversaire du terrible accident de Jules Bianchi survenu sur ce même circuit en 2014. Bianchi, mentor et ami proche de Leclerc, avait succombé à ses blessures l’année suivante.
Pour honorer la mémoire de Bianchi, Leclerc prendra le départ avec un casque spécial reprenant les couleurs utilisées par le Français à l’époque où il pilotait pour Marussia. Ce casque arbore également le numéro 17 de Bianchi, définitivement retiré par la FIA en son hommage.
Leclerc ne cache pas son émotion à l’approche de la course : « Suzuka est un endroit très spécial, et Jules me vient toujours à l’esprit quand j’y suis. Je pense à lui très souvent car c’est lui qui m’a aidé à arriver là où je suis aujourd’hui. Dès 2010, il a parlé à Nicolas Todt, mon manager, pour qu’il me soutienne dans mon ascension vers la F1. C’est lui qui a changé la donne dans ma carrière. »
Leurs liens étaient forts, et dépassaient le cadre du sport automobile : « On était déjà extrêmement proches avant cela, et nos familles le sont toujours autant. C’est donc un week-end très particulier à vivre. J’aurai un casque en son honneur, et bien sûr, il restera toujours dans mon cœur. Faire une bonne course sera très important pour moi. »
Les autres pilotes français sur la grille actuelle, Esteban Ocon et Pierre Gasly, ont également tenu à rendre hommage à Bianchi. Ocon le voyait même comme un futur champion du monde : « Un jour tragique », se souvient-il. « Ce qui est arrivé à Jules nous attriste tous. Jules représentait l’espoir du sport automobile français. C’était le jeune prodige qui arrivait, et il aurait sans aucun doute connu le succès, et probablement été champion un jour. C’est ainsi qu’on le voyait évoluer. »
Gasly, quant à lui, retient l’inspiration que Bianchi a insufflée aux jeunes pilotes français : « Jules restera inoubliable pour qui il était, je pense. En tant que pilote, bien sûr, mais aussi en tant qu’être humain, d’une gentillesse extrême. Il était un exemple pour beaucoup de pilotes, et surtout en France. Je me souviens qu’à l’époque où nous étions tous jeunes pilotes en équipe de France, avec Anthoine [Hubert], Esteban et beaucoup d’autres, on le voyait comme la future star de la F1. Tout le monde s’accordait pour dire qu’il finirait par piloter pour Ferrari. C’est terrible de se remémorer ce qui s’est passé. Il a définitivement marqué la F1, et au-delà, et je me souviendrai toujours de lui. »
Ce week-end à Suzuka sera donc chargé en émotions, plaçant le Grand Prix du Japon sous le signe du souvenir et de l’hommage à Jules Bianchi.
