La météo sous étroite surveillance pour le GP de Singapour

Orages, chaleur extrême, humidité record : la météo de Singapour s’annonce redoutable et pourrait bien dicter l’issue du Grand Prix.

Le Grand Prix de Singapour est déjà, par nature, l’une des épreuves les plus redoutées du calendrier. Un marathon de deux heures dans la fournaise d’une nuit tropicale, sur un circuit urbain qui ne pardonne aucune erreur. Mais cette année, la pluie pourrait bien transformer ce défi physique en un véritable chaos.

Avant même de parler des orages, il y a une certitude à Singapour : les conditions seront extrêmes. Les prévisions s’accordent sur des températures ambiantes avoisinant les 30°C tout au long du week-end. Mais le chiffre qui compte vraiment est celui du “ressenti”, qui, combiné à un taux d’humidité suffocant de plus de 80%, flirtera avec les 40°C.

Dans ces conditions, les organismes des pilotes sont poussés à leur point de rupture. Il n’est pas rare qu’ils perdent jusqu’à 3kg d’eau par la transpiration au cours de la course. C’est un défi physique qui exige une préparation irréprochable et qui entame la lucidité au fil des 62 tours de course.

C’est sur ce contexte épouvantable que vient se greffer l’incertitude météorologique. Pour l’heure, les prévisions divergent encore, mais toutes s’accordent sur un point : le risque d’averses orageuses, typiques de la région, sera bien présent.

  • Vendredi : C’est la journée qui semble la plus menacée. Les différentes prévisions évoquent une probabilité d’orages allant de 40% à plus de 70% durant les deux premières séances d’essais libres. Un tel scénario perturberait la préparation des équipes et pourrait provoquer de nombreux incidents sur une piste détrempée.
  • Samedi : L’incertitude demeure pour les qualifications. Si certains modèles météorologiques prévoient une accalmie bienvenue pour la séance la plus importante du week-end, d’autres maintiennent un risque d’averses non négligeable. La séance pourrait se jouer sur un fil, entre piste sèche, humide ou totalement inondée.
  • Dimanche : La course elle-même pourrait échapper au pire. La plupart des prévisions actuelles s’accordent sur une probabilité de pluie plus faible (autour de 25%) au moment du départ. Mais le piège est ailleurs : le risque d’orages augmente de nouveau plus tard dans la soirée. Le moindre drapeau rouge ou une longue intervention de la voiture de sécurité pourrait donc suffire à décaler la fin de la course dans une fenêtre météorologique bien plus instable.

Cette météo capricieuse pourrait devenir l’arbitre principal du championnat. Pour McLaren, qui sort d’un week-end désastreux à Bakou, un Grand Prix chaotique est la dernière chose dont l’écurie a besoin. La pluie a tendance à niveler les performances et à augmenter les risques d’erreurs, tout ce que les leaders du championnat cherchent à éviter.

À l’inverse, pour un chasseur comme Max Verstappen, ces conditions sont une bénédiction. Un circuit détrempé est le terrain de jeu idéal pour un pilote de son talent, une occasion parfaite de maximiser les points et de capitaliser sur la moindre erreur de ses rivaux. Les prévisions s’affineront d’ici vendredi, mais une chose est déjà certaine : à Singapour, il faudra non seulement surveiller la piste, mais aussi, et peut-être surtout, le ciel.

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