Jean Todt admet que le moteur Ferrari de 2019 était illégal.

Qu’est-ce que Ferrari a à cacher par rapport au moteur de la SF90 de 2019 ?

L’équipe italienne doit plus que jamais faire face à cette question, car le président de la FIA, Jean Todt, qui connaît les détails de la controverse, voudrait rendre publics les détails, mais il ne peut pas.

Todt a déclaré à motorsport.com que Ferrari lui a interdit de divulguer les éléments de l’accord : « Si vous me demandez, j’aimerais vous donner tous les détails de la situation, mais ils [Ferrari] étaient contre », a dit Todt. « Ils ont été sanctionnés, mais nous ne pouvons pas vous donner les détails de la sanction. »

Par « sanction », le président de la FIA fait référence au communiqué de presse du 28 février sur l’accord confidentiel entre Ferrari et la FIA. Le titre de ce communiqué de presse était alors : « La FIA met fin à l’analyse du groupe motopropulseur de la Scuderia Ferrari en Formule 1 ». Dans le texte, il n’était alors question que d’un « accord » entre les deux parties, et que les détails de cet accord ne devaient pas être publiés.

Le point de vue de Todt aujourd’hui : « Il est clair que nous aurions pu ne rien dire. Mais nous avions le sentiment que ça aurait été une erreur de ne pas dire que le cas Ferrari avait été discuté et qu’il y avait une sanction pour le fait que selon nous, et objectivement, ce qu’ils avaient fait n’était pas légal. »

Dans ce contexte, le président de la FIA souligne explicitement que le comportement non légal était – aux yeux de la FIA – « l’objectif » de Ferrari. « Franchement, c’est très simple. Nous avons fourni énormément d’efforts pour aboutir à nos conclusions, avec lesquelles ils [les autres écuries] ne sont pas d’accord »

Dans ce contexte, Todt ne parle pas de Ferrari, mais de la concurrence. Parce que sept équipes avaient exprimé leur incompréhension en réaction à l’annonce inquiétante de la FIA du 28 février et avaient menacé de poursuites judiciaires. Ces sept équipes étaient Mercedes, Red Bull, Renault, McLaren, Racing Point, AlphaTauri et Williams.

Mais Mercedes s’est depuis retirée du sujet. Todt, qui a répondu à certaines des plaintes, déplore : « Malheureusement, c’est un fait accompli de nature technique, car nos techniciens disent : ‘Nous ne pouvons pas démontrer aussi clairement que nous le devrions qu’ils [Ferrari] n’étaient pas dans la légalité’. »

« J’ai parlé avec certaines des sept équipes individuellement », a déclaré le président de la FIA, ajoutant à propos de Mercedes : « Une d’entre elles a décidé de se retirer complètement de tout ça malgré le fait d’en avoir été un leader. Depuis, je n’ai plus entendu parler d’autres états d’âme. J’ai lu dans la presse qu’il y avait eu une discussion entre deux présidents. »

Et il poursuit : « J’ai reçu une lettre en réponse à la mienne, où ils confirmaient qu’ils comprenaient la position de la FIA. Mais ça ne veut pas dire que la position de la FIA les satisfait, et ils aimeraient que Ferrari permette d’avoir de la visibilité sur ce dossier, ce que j’aimerais aussi. Mais nous ne le pouvons pas. »

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