La fin de l’ère Horner : Red Bull coupe officiellement les derniers liens avec son ex-directeur après 20 ans et 14 titres majeurs
Le dernier pont juridique reliant Christian Horner à Red Bull vient d’être définitivement rompu. Plusieurs semaines après son éviction médiatisée du poste de directeur d’écurie, Planet F1 nous apprend que des documents administratifs confirment qu’il n’occupe plus ses fonctions d’administrateur chez Red Bull Racing et Red Bull Technology.
Derrière ce geste en apparence purement administratif se cache une étape clé, qui scelle son départ et marque un profond changement de gouvernance au sein de l’équipe basée à Milton Keynes. Bien qu’il ait cessé toute implication opérationnelle depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne, Horner restait légalement employé par le groupe et inscrit comme directeur au registre du commerce britannique.
Cette mise à jour met un point final à près de vingt années de collaboration fructueuse, ponctuées par huit titres pilotes et six titres constructeurs.
Le nom de son successeur au conseil d’administration en dit long : Stefan Salzer. Peu connu dans le monde de la Formule 1, il est le directeur mondial des ressources humaines de Red Bull GmbH, à Salzbourg. Aux côtés d’Helmut Marko, il devient l’unique autre administrateur de l’écurie, signe d’un contrôle resserré de la maison mère autrichienne sur sa filiale britannique, historiquement très indépendante sous Horner.
La date de sa nomination, le 8 juillet, soit la veille de l’annonce officielle du départ de Horner, laisse penser à une transition planifiée de longue date.
Depuis son retrait, Horner est resté discret. Les rumeurs d’un retour rapide, que ce soit via un projet de rachat d’Alpine avec Bernie Ecclestone ou une arrivée chez Ferrari, ont été largement écartées. Le scénario le plus crédible pour l’avenir du Britannique de 51 ans serait une prise de participation dans une autre écurie, à l’image de Toto Wolff chez Mercedes.
Cette formalité administrative, aussi technique qu’elle paraisse, revêt donc une portée stratégique. Elle scelle la fin définitive de l’ère Horner à Milton Keynes et inaugure une nouvelle étape pour Red Bull Racing, désormais sous la supervision plus directe et centralisée de sa direction autrichienne.
