Christian Horner a envisagé de revenir en F1 en prenant la tête de Haas, mais l’écurie reste inflexible : aucune discussion concrète par la suite

À peine une semaine après la formalisation de son départ de Red Bull, l’ancien manager britannique, Christian Horner, est déjà à la manœuvre pour préparer son retour en Formule 1. Sa première offensive, désormais confirmée officiellement, a été pour le moins surprenante. C’est le directeur de l’écurie Haas, Ayao Komatsu, qui a vendu la mèche ce jeudi à Singapour : oui, Christian Horner a bien tâté le terrain auprès de l’équipe américaine.
La rumeur, lancée par le Daily Mail, a donc été corroborée par la source la plus directe possible. Interrogé en conférence de presse à Singapour, Ayao Komatsu n’a pas cherché à nier les faits. « C’est vrai qu’il nous a approchés et que l’un de nos gars a eu une discussion, disons, exploratoire », a-t-il sobrement confirmé.
Cependant, le directeur japonais de Haas a immédiatement mis fin à toute spéculation. « Mais c’est tout. Rien ne va plus loin. Je n’ai rien de plus à dire à ce sujet. » La porte, à peine entrouverte, a été aussitôt refermée. La prise de contact a eu lieu, mais elle n’a débouché sur aucune négociation concrète.
L’échec de cette approche s’explique par une incompatibilité fondamentale entre les ambitions de Christian Horner et la philosophie du propriétaire de l’écurie, Gene Haas. Horner, échaudé par son éviction de Red Bull où il n’était “qu’un employé”, ne cherche pas un simple poste de directeur d’équipe. Il vise le contrôle total, un rôle de PDG avec, idéalement, une prise de participation au capital pour sécuriser sa position.
Or, Gene Haas a toujours été inflexible sur ce point : son écurie n’est pas à vendre, ni en totalité, ni en partie. Malgré de nombreuses offres au fil des ans, l’industriel américain a toujours souhaité conserver 100% du contrôle de son engagement en F1. Dans ces conditions, les discussions avec Horner étaient vouées à l’échec dès le départ.
Alors, pourquoi cette prise de contact ? Pour Horner, cette démarche, même infructueuse, permet d’envoyer un message clair à tout le paddock : il est sur le marché, actif, et explore toutes les pistes. C’est une manière de maintenir la pression et de faire connaître ses exigences, notamment en termes de gouvernance.
Si la porte Haas est fermée, d’autres options, plus complexes mais plus en phase avec ses ambitions de prise de pouvoir, restent sur la table. La piste Alpine, où une restructuration pourrait lui ouvrir la voie, reste la plus citée. L’option Aston Martin est également évoquée, tout comme un projet bien plus ambitieux : la création d’une 12ème écurie avec des investisseurs privés, ce qui lui garantirait le contrôle absolu qu’il recherche.