Le Britannique s’est exprimé après les qualifications à Singapour en soulevant une problématique qui affecte la performance de Ferrari

Une sixième place sur la grille de départ du Grand Prix de Singapour, et un sentiment de potentiel inexploité. Pour Lewis Hamilton, le résultat des qualifications est une “déception”, non pas à cause du niveau de performance de sa Ferrari, mais en raison d’un problème opérationnel récurrent qu’il a publiquement pointé du doigt.
Rarement aussi critique envers la stratégie de son équipe, le septuple champion du monde a réclamé des changements dans la procédure de gestion des qualifications, une faille qui, selon lui, coûte de précieuses places sur la grille à la Scuderia.
Le cœur du problème identifié par Hamilton est un phénomène désormais courant en Formule 1 : la longue file d’attente qui se forme dans la voie des stands avant chaque segment des qualifications. Les pilotes ralentissent et s’immobilisent pour se créer un écart sur la piste et ainsi bénéficier d’un tour clair, tout en respectant le temps delta maximum imposé par la FIA.
Dans cette configuration, la position du garage Ferrari, situé à l’extrémité de la pit-lane, devient un désavantage stratégique. L’écurie se retrouve souvent contrainte de se placer en queue de peloton, attendant que les autres voitures s’élancent. C’est cette attente prolongée que le pilote britannique a mise en cause.
Selon Hamilton, cette immobilisation dans la voie des stands a une conséquence technique directe et pénalisante : une chute drastique de la température des pneumatiques. Il estime cette perte à « cinq ou six degrés », un chiffre considérable dans un sport où la fenêtre d’exploitation optimale des gommes est extrêmement étroite.
« C’est vraiment difficile de regagner [cette température] dans le tour de sortie sans trop utiliser le pneu », a-t-il expliqué, selon RacingNews365. En d’autres termes, pour remettre ses pneus à la bonne température avant d’entamer son tour rapide, le pilote doit les solliciter davantage, ce qui dégrade leur pic de performance avant même le début du chrono. « Ça arrive tous les week-ends », a-t-il insisté, soulignant qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé mais bien d’une faiblesse systémique dans l’approche de l’équipe.
Face à ce constat, Lewis Hamilton a clairement exprimé son souhait de voir l’équipe modifier sa procédure. « Les gars en pole position ont été plus rapides sans attendre dans la voie des stands, donc je pense que c’est quelque chose que nous pouvons certainement améliorer », a-t-il affirmé.
Cette déclaration est un message direct envoyé à son équipe. Il ne remet pas en cause le potentiel de la voiture, qu’il a jugée “bonne” tout au long du week-end, mais bien le processus qui l’empêche d’en extraire la quintessence au moment crucial.
Interrogé sur les règles actuelles, il a également admis préférer l’ancien système, où les pilotes créaient leurs écarts dans le dernier secteur de la piste plutôt que dans la voie des stands, une critique plus large des procédures de qualifications modernes.