Avec 19 points, Alpine signe une performance inédite… pour une équipe classée dernière. Heureusement que Gasly est là, mais quelle claque pour Enstone.

Être bons derniers, mais avec style : voilà le paradoxe d’Alpine en cette mi-saison. Avec 19 points au compteur, l’écurie française décroche un record pour le moins inattendu — celui du plus grand total de points jamais enregistré par une équipe occupant la dernière place du championnat du monde.
Tout a basculé à Silverstone, où Pierre Gasly a réalisé un week-end remarquable. Qualifié brillamment le samedi, il a confirmé le dimanche en allant chercher une superbe sixième place. Résultat : la plus belle performance d’Alpine en 2025, et un titre officieux qui fera sourire — “meilleure lanterne rouge de l’histoire moderne de la F1”. Le précédent record était détenu par Haas en 2022 avec 12 points. Alpine a fait mieux… et la saison est loin d’être finie.
Alors, exploit ou aveu d’échec ? Un peu des deux. Car si ces 19 points suffisent à battre un record, ils mettent surtout en lumière le gouffre qui sépare l’écurie des ambitions qu’elle affichait encore récemment. Même l’actuel système de points, plus généreux depuis 2010, n’atténue pas ce constat : Alpine mérite sa dernière place.
Gasly surnage, Colapinto s’enfonce
Chez Alpine, deux trajectoires opposées. D’un côté, Pierre Gasly fait figure de leader courageux. De l’autre, Franco Colapinto vit un calvaire. Zéro point en six courses, une casse avant même le départ à Silverstone, et un Flavio Briatore impuissant sur le muret.
Selon des informations concordantes, Toto Wolff envisagerait désormais de prêter Valtteri Bottas à Alpine pour tenter de redresser la barre. L’idée est de libérer de la pression autour du jeune Antonelli chez Mercedes, tout en offrant à Bottas un volant temporaire en attendant un potentiel transfert chez Cadillac en 2026.
Mais même l’arrivée du Finlandais ne réglerait pas les problèmes structurels d’Alpine. Le châssis reste imprévisible, le développement peine à décoller, et l’instabilité est devenue chronique depuis le départ d’Otmar Szafnauer. Certes, un accord est en place pour des moteurs Mercedes dès 2026, mais encore faut-il réussir à tenir jusque-là.
La vraie question reste donc entière : comment une équipe capable de se battre dans le top 6 peut-elle finir lanterne rouge ? La réponse tient en quelques mots : manque de stabilité, d’organisation, et de vision stratégique. Le potentiel est là, mais il manque la direction.
Pierre on the rise 📈 pic.twitter.com/aezqhTC3xL
— BWT Alpine Formula One Team (@AlpineF1Team) July 9, 2025