Sans Christian Horner, Toto Wolff dit se sentit « un peu seul » en F1. Le patron de Mercedes regrette l’absence d’un adversaire à sa hauteur.

Le paddock de Formule 1 a perdu l’un de ses duels les plus savoureux. Depuis le départ de Christian Horner à l’issue du Grand Prix de Grande-Bretagne, Toto Wolff avoue ressentir un vide, presque de la solitude. L’Autrichien, qui a partagé avec son rival plus d’une décennie de tensions, de piques et de batailles acharnées, constate que l’un des piliers du décor a disparu.
Leur rivalité, forgée sur la piste mais surtout en dehors, a marqué une époque. Mercedes contre Red Bull, Hamilton contre Verstappen… mais aussi Wolff contre Horner. Les joutes verbales étaient devenues aussi attendues que les affrontements en piste, culminant lors de la saison 2021, l’une des plus intenses de l’histoire récente. Les petites phrases assassines faisaient régulièrement le tour du monde.
Désormais, plus personne pour lui rendre coup pour coup. Interrogé par Channel 4 lors du Grand Prix de Hongrie, Wolff a déclaré : « D’une certaine manière, oui, il me manque. On s’est battus pendant douze ans. Il a été un très souvent, et je le lui ai dit. Mais c’était un personnage polarisant, controversé, et l’un des acteurs principaux de ce sport. »
Pour Wolff, Horner faisait partie des “dinosaures” de la grille, ces figures historiques qui donnent une âme au paddock. « Il n’en reste plus beaucoup parmi nous, alors oui, ça rend les choses un peu plus ennuyeuses», a-t-il reconnu.
Avec le départ de son vieil adversaire, Toto Wolff devient le doyen des patrons d’écurie, lui qui dirige Mercedes depuis 2013. Mais il assure ne pas vouloir s’accrocher pour l’éternité : « Si je ne performe plus, je trouverai moi-même mon remplaçant et je passerai président, pour critiquer l’équipe depuis un transat. »
En attendant, Mercedes tente de retrouver son lustre passé. Le podium de George Russell à Budapest, premier depuis celui du Canada, a offert un bol d’air à l’équipe après une série de courses compliquées. Wolff reste lucide : le chemin vers le sommet est encore long, mais il s’accroche à l’idée de redresser la barre.