La rumeur d’un remplacement de Vasseur par Horner relancée

Christian Horner à la place de Frédéric Vasseur ? La rumeur repart de plus belle et secoue Maranello à l’approche de la saison 2026.

C’est un serpent de mer, une de ces histoires qui refusent de mourir dans le paddock de la Formule 1. Chaque fois que Ferrari traverse une zone de turbulences, le nom de Christian Horner refait surface, comme une solution miracle ou une menace à peine voilée. L’ancien directeur de Red Bull va-t-il débarquer à Maranello pour prendre la tête de la Scuderia ?

Relancée par la presse allemande, cette spéculation, qui semblait pourtant enterrée, reprend de la vigueur. Elle est alimentée par une conjonction de facteurs : la disponibilité désormais confirmée de l’ancien patron de Red Bull pour 2026, et la situation de plus en plus précaire de Frédéric Vasseur, dont le leadership est ouvertement remis en question.

L’histoire n’est pas nouvelle. En 2022 déjà, alors que l’avenir de Mattia Binotto était scellé, John Elkann, le président de Ferrari, avait approché Horner. Ce dernier avait poliment décliné, préférant rester fidèle à ce qu’il considérait comme le projet de sa vie chez Red Bull. Mais les choses évoluent vite en Formule 1. Horner n’est plus chez Red Bull, et Ferrari est toujours en quête d’un leader capable de mettre fin à une situation d’échec qui dure depuis trop longtemps.

Ce qui change la donne aujourd’hui, c’est le statut de Christian Horner. Son départ de Red Bull est acté, son “gardening leave” (période de préavis obligatoire) prendra fin au cours de la saison 2026, probablement entre avril et juillet. Il sera donc libre. Mais libre à quel prix ?

Selon des proches comme Martin Brundle, Horner ne reviendra pas pour un simple poste de directeur d’équipe. Il viserait un rôle à la Toto Wolff, c’est-à-dire être à la fois le patron opérationnel et l’un des actionnaires de l’écurie. Une exigence qui, par le passé, a déjà fait capoter des négociations entre Ferrari et un certain Adrian Newey.

C’est là que l’analyse de l’ancien pilote Johnny Herbert devient particulièrement pertinente. Pour lui, Ferrari ne peut pas se permettre de rater Horner comme ils ont raté Newey. Il le décrit comme le “leader” qui manque à Maranello, non pas seulement pour diriger, mais pour créer l’environnement dans lequel les génies peuvent s’épanouir. “C’est Christian qui a donné à Newey la liberté de respirer et de s’épanouir chez Red Bull”, rappelle Herbert, selon PlanetF1. “Et c’est ce que Ferrari n’a pas encore réussi à faire.”

Le paradoxe dans toute cette histoire, c’est le timing. Frédéric Vasseur a été renouvelé il y a moins de trois mois. Pourquoi prolonger un homme si l’on envisage de le remplacer ? C’est le principal argument contre le bienfondé de la rumeur. Le média italien Tuttosport suggère une autre lecture, plus politique : cette rumeur, que Ferrari ne dément pas officiellement, pourrait être une manière pour Elkann de mettre une pression maximale sur Vasseur, dont la gestion est critiquée après une saison 2025 décevante et des départs d’ingénieurs clés en vue de 2026. Une sorte de guerre psychologique interne.

L’arrivée de Horner à Maranello serait un véritable casse-tête. Comment Lewis Hamilton, dont Vasseur est un allié de longue date, réagirait-il à l’arrivée de son ennemi juré ? La porte de Ferrari se fermerait-elle définitivement pour Max Verstappen ? Et Charles Leclerc, y verrait-il enfin le signe du leadership fort qu’il attend, ou une raison de plus de douter ?

Pour l’instant, l’histoire ressemble encore un peu à celle de Pierre et le loup. On a tellement crié à l’arrivée de Horner chez Ferrari que plus personne ne sait s’il faut y croire. Mais cette fois, le loup est bel et bien sorti du bois, et il est à la recherche d’une nouvelle bergerie.

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