Les pilotes deviennent nerveux pour l’avenir incertain de la Formule 1 et de la course automobile.
La pandémie de coronavirus, les blocages, les turbulences politiques et économiques qui s’ensuivent, signifient qu’en dépit des efforts pour organiser un calendrier de course alternatif pour 2020, personne n’est vraiment sûr du moment où la course reprendra.
« Si nous ne maîtrisons pas cette situation dans le monde, il serait compréhensible que nous n’ayons aucune course », a déclaré le pilote McLaren, Carlos Sainz. « Mais je dois dire que ce serait très difficile à accepter pour moi. Je serais reconnaissant pour quelques courses, mais pour le moment je préfère me concentrer sur autre chose. Il ne s’agit pas de course automobile. Il s’agit de beaucoup d’emplois. »
L’Espagnol a reconnu qu’il était possible que la Formule 1 trouve un moyen d’organiser des courses au milieu de la pandémie. « Je pense qu’il est concevable que nous puissions avoir 10 courses, ou disons entre 8 et 14. Deux sur la même piste, des courses à huis-clos, des événements de deux jours, je vois tout cela possible. Ce sera une Formule 1 complètement différente », ajoute Sainz.
Le pilote de Formule E et testeur de Red Bull Sebastien Buemi n’est pas non plus disposé à prédire quand la course sera à nouveau possible. « J’espère que cela pourrait être fin juillet ou août, mais on ne peut pas savoir », a-t-il déclaré au journal Blick. « Je ne sais même pas si nous pourrons bientôt reprendre l’avion. »
Enfin, le pilote d’Alpha Tauri, Pierre Gasly, a déclaré que bien qu’il soit « une personne optimiste et positive », les problèmes de santé doivent primer sur le sport à l’heure actuelle.
« J’ai hâte que ça reprenne, mais c’est avant tout une question de sécurité pour tous ceux qui travaillent dans l’industrie et les voyages », a-t-il déclaré au journal français Vosges Matin. « Nous ne devons mettre personne en danger et c’est ce qui fera la différence », a déclaré Gasly.
« Tous les pilotes veulent aller sur la piste et courir mais il y a d’autres problèmes à résoudre aujourd’hui. Le prochain grand prix est potentiellement la France, mais cela semble un peu difficile. Nous parlons également de l’Autriche et j’espère que c’est faisable. »
Si c’est «faisable», le Dr Helmut Marko de Red Bull a averti qu’il devra se produire sans spectateurs et avec une série de mesures de sécurité en place. « Si c’est la solution la plus sûre pour tout le monde et qu’elle nous permet de reprendre le championnat plus tôt, je pense que cela doit clairement être fait », a déclaré Gasly à propos de la perspective de « courses fantômes ».
« Mais ça va être bizarre. »
