Écurie | Mercedes |
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Nationalité | Britannique |
Podiums | 161 |
Points | 3687 |
Nombre de Grand-Prix | 262 |
Titres | 6 |
Meilleur résultat | 1 (x92) |
Meilleure qualification | 1 |
Date de naissance | 7 janvier 1985 |
Lieu de naissance | Stevenage, Angleterre |
Biographie
Peu de pilotes de Formule 1 ont eu autant de succès que Lewis Hamilton, dont la saison de 2007 – au cours de laquelle il a perdu du championnat du monde d’un point – reste l’une des saisons les plus remarquables de l’historie accomplie par un rookie.
Depuis, le Britannique surdoué a remporté six championnats du monde et s’est imposé comme l’un des pilotes les plus complets de la grille. Il est qualifié de fantastique, un coureur tenace et un combattant féroce roue contre roue avec une vraie science du dépassement. En termes simples, quand il s’agit de piloter une voiture de Formule 1, il n’y a que très peu de domaines dans lesquels Hamilton n’excelle pas.
Hamilton attribue en grande partie son succès à son éducation modeste à Stevenage, la ville anglaise dans laquelle il a commencé à courir comme passe-temps. Gagner est venu naturellement au jeune pilote et il se faisait les dents lors d’événements nationaux. À l’âge de 10 ans – avec un peu moins de deux ans d’expérience -, il est sacré le plus jeune vainqueur du championnat britannique de Kart Cadet.
Doté d’un style de course assuré qui l’évoque bien, il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que l’armoire à trophées de Hamilton grince sous le poids des nouveaux titres de karting. Hamilton a veillé à ce que Ron Dennis soit l’un des premiers à constater sa rapide progression. En 1998, le patron de McLaren l’a engagé dans le programme pour jeunes pilotes de l’équipe. En effet, la confiance de Dennis dans les talents de Hamilton était telle que le contrat incluait même une option pour le pilote âgé de 13 ans en cas de participation en Formule 1.
Cependant, à ce stade, c’est le soutien financier de McLaren qui a été la plus grande bénédiction pour Hamilton, qui avait jusqu’à présent été soutenu par son père dévoué – et son futur manager- Anthony, qui a occupé plusieurs emplois pour soutenir son fils. Il a ainsi pu concourir sur une scène beaucoup plus grande. Hamilton Junior a remporté une multitude de titres européens de karting avec facilité. Et à l’âge de 15 ans, il faisait encore la une des journaux, cette fois-ci pour être sacré plus jeune numéro 1 de ce sport – un record qu’il garde toujours.
Mais c’est le talent de Hamilton, et non sa jeunesse, qui le distingue vraiment et, par conséquent, les propositions de course dans les autres séries commencent à affluer. Finalement, en 2002, il opte pour la très compétitive série britannique Formule Renault. La peur qu’il ne supporte pas une telle augmentation de puissance de sa monture a été de courte durée. Attaquant en monoplace avec la même détermination que celle qui a porté ses fruits tout au long de ses journées de karting, Hamilton a terminé troisième de sa première saison, avant de remporter le titre un an plus tard, après avoir battu le record de 10 victoires, 9 meilleurs tours et 11 pole positions.
Bien que son passage ultérieur en F3 Euroseries soit moins simple, Hamilton finit par trouver sa place, améliorant son classement au cinquième rang du classement général dès sa première année pour remporter le titre à son tour.
Son entrée en GP2 en 2006 s’avère tout aussi passionnante. À son meilleur, Hamilton a assommé les spectateurs avec une série de performances spectaculaires. Surpassant son coéquipier plus expérimenté, il a remporté le titre et, ce qui est peut-être encore plus important, l’admiration du paddock de Formule 1.
Avec son rythme de course et sa comparaison avec le jeune Fernando Alonso, les gardiens de longue date, McLaren ont décidé fin 2006 de voir comment leur protégé se débrouillerait dans une voiture de Formule 1. Ils n’ont pas été déçus et ont récompensé les impressionnants temps d’essais de Hamilton et son approche mature avec une place en course.
C’était un geste hors du commun pour une équipe traditionnellement conservatrice, mais qui a rapidement porté ses fruits, tant pour l’équipe que pour le pilote. Hamilton a remporté quatre Grands Prix à ses débuts et a mené le championnat une grande partie de l’année, développant une rivalité intense avec Alonso sur le circuit et à l’extérieur. Seul un mélange de malchance et d’inexpérience dans les deux derniers rounds l’a privé du titre.
C’était une occasion manquée, mais qu’il a corrigée la saison suivante. Avec Alonso de retour chez Renault, Hamilton a encore une fois dominé le tableau pendant la majeure partie de la saison, battant finalement Felipe Massa de Ferrari d’un point après une lutte acharnée lors de la finale du championnat au Brésil, où il avait pris la cinquième place. C’est au dernier virage du dernier tour que la différence s’est faite. À seulement 23 ans, il a ainsi remplacé Alonso en tant que plus jeune champion de Formule 1.
La défense de son titre étai plus difficile. Il a commencé l’année 2009 avec une voiture en manque de puissance, et a subi une disqualification en Australie. Il a été jugé pour avoir délibérément induit en erreur les commissaires sportifs. Il retrouvera la plus haute marche du podium lors du Grand Prix de Hongrie en juillet, suivi par une autre victoire à Singapour et par trois autres podiums – suffisamment pour le propulser à la cinquième place du classement final.
Bien que Hamilton ait été victime d’attaques stratégiques douteuses lors des premières courses de la saison 2010, des victoires successives en Turquie et au Canada lui ont permis de se replacer pour une deuxième couronne de pilotes. Il a finalement perdu son avance au championnat en Italie et ne l’a jamais retrouvée du fait d’une MP4-25 décevante.
La saison 2011 devait être la plus difficile de sa carrière en Formule. Frustrée par une voiture qui, initialement, manquait de potentiel, une série d’erreurs inhabituelles – impliquant apparemment Felipe Massa de Ferrari – a conduit à plusieurs visites de stewards et à une relation de plus en plus difficile avec les médias. Pour ajouter à ses ennuis, Button avait trouvé ses marques chez McLaren et bien que Hamilton ait égalé les victoires de son compatriote en trois saisons avec des victoires en Chine, en Allemagne et à Abu Dhabi, à la fin de l’année, il se retrouvait seulement au cinquième rang, à trois places de son co-équipier. C’était la première fois que Hamilton était battu par un coéquipier au cours d’un championnat de F1.
2012 serait une autre année insatisfaisante pour Hamilton. Son manque de fiabilité ruinent ses chances au championnat. Pour ce qui est des points positifs, il a livré une saison beaucoup plus consistante au volant, sa vitesse dévastatrice lui permettant d’atteindre sept pole positions et quatre victoires impressionnantes au Canada, en Hongrie, en Italie et aux États-Unis. Un tel niveau de forme expliquait pourquoi Mercedes était si heureuse de signer le Britannique pour la saison 2013 et les années suivantes.
Hamilton n’a pas déçu ses nouveaux employeurs. La victoire en Hongrie, quatre autres podiums et cinq pole positions le propulsent à la quatrième place du championnat des pilotes 2013, deux places devant son nouveau coéquipier Nico Rosberg.
En 2014, les choses se sont encore améliorées pour Hamilton qui, armé de la très dominante Mercedes F1 W05 Hybrid, a relevé le défi de son coéquipier Rosberg et plusieurs instants d’adversité pour gagner 11 courses et remporter sa deuxième couronne mondiale. Il a poursuivi sur sa lancée en 2015, remportant le titre de champion du monde pour la troisième fois et le premier Britannique à remporter deux titres consécutifs.
La dynamique de Hamilton a finalement été arrêté en 2016. Bien qu’il ait refait son déficit de 43 points en milieu de saison pour permettre à son coéquipier de Mercedes de se positionner pour le combat, il s’est incliné dans une finale à couper le souffle à Abou Dhabi. En cours de route, il a remporté 10 victoires contre 9 pour Rosberg, mais, entravé par de mauvais départs et des problèmes de fiabilité occasionnels, il a finalement pris cinq points de moins que son rival de toujours.
Cette rivalité a disparu du jour au lendemain avec la retraite inattendue de Rosberg, laissant Hamilton à la tête de l’équipe 2017 de Mercedes avec son nouveau coéquipier Valtteri Bottas. Cette fois, la pression est venue d’ailleurs, Sebastian Vettel de Ferrari étant le favori du titre en début de saison.
Hamilton a savouré le défi et, alors que la saison de son vieil adversaire a faibli, il a gravi les tous échelons. Non seulement a-t-il surpassé Ayrton Senna et Michael Schumacher pour devenir le meilleur qualificatif de la F1, ses neuf victoires en course l’amènent à son quatrième titre mondial – un titre qui en a fait le pilote britannique le plus titré de l’histoire de la F1.